Le 10 janvier 2025, le Venezuela a fermé sa frontière avec la Colombie pour trois jours, évoquant un « complot international » visant à troubler l’ordre public. Une décision qui intervient dans le cadre de l’investiture de Nicolás Maduro pour un troisième mandat, largement contesté par l’opposition et la communauté internationale.
Freddy Bernal, gouverneur de l’État frontalier de Táchira, a déclaré :
« Nous avons des informations concernant un complot international visant à troubler la paix des Vénézuéliens. » La frontière est fermée effectivement jusqu’au 13 janvier à 5h (heure locale).
Réactions internationales : un rejet unanime de Maduro
États-Unis
Washington a qualifié l’investiture de Maduro de « tentative désespérée de saisir le pouvoir ». En réponse :
• Récompenses augmentées : Jusqu’à 25 millions de dollars pour des informations menant à l’arrestation de Nicolás Maduro et de ses alliés Diosdado Cabello et Vladimir Padrino López.
• Sanctions accrues : Restrictions de visas pour près de 2 000 individus liés au régime Maduro.
Union européenne
L’UE a dénoncé l’absence de transparence dans les élections de 2024 et rappelé que le peuple vénézuélien a voté majoritairement pour Edmundo González Urrutia, chef de l’opposition. Selon l’UE, Nicolás Maduro « ne dispose pas de la légitimité d’un président démocratiquement élu ».
Canada
La ministre Mélanie Joly a annoncé des sanctions contre 14 hauts responsables vénézuéliens impliqués dans des violations des droits de l’homme, en coordination avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE.
Où est Edmundo González ?
Une controverse entoure l’absence d’Edmundo González, leader de l’opposition, attendu au Venezuela pour contester l’investiture de Maduro. Les médias dominicains rapportent qu’il devait voyager avec l’ex-président dominicain Hipólito Mejía. Cependant, seule l’épouse de González a été aperçue dans un hôtel de Saint-Domingue, el Embajador, entourée de sa sécurité. Cette situation alimente les spéculations sur sa localisation et sa sécurité.
L’investiture de Nicolás Maduro aggrave la crise politique et sociale au Venezuela. Entre accusations de fraude, sanctions internationales et mobilisation populaire, l’avenir du pays reste incertain. La pression internationale se renforce pour soutenir le peuple vénézuélien dans sa lutte pour la démocratie.
La rédaction