Ce samedi 11 janvier, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Riesa, une ville située entre Leipzig et Dresde, pour protester contre le congrès du parti d’extrême droite allemand AfD. Ce congrès se tient en vue des élections législatives du 23 février. Les manifestants, estimés à environ 10 000 par la police, convergent vers le centre des congrès où la formation d’extrême droite se réunit tout le week-end pour adopter son programme électoral.
La situation est globalement calme en début de matinée, bien que quelques points « dynamiques » aient été signalés, où des manifestants ont tenté de forcer des barrages. Les organisateurs des manifestations ont rapporté l’utilisation de gaz poivré et de coups par les forces de l’ordre contre des groupes de manifestants. Le groupe d’action Widersetzen (« Résister »), qui coordonne la mobilisation, a déclaré : « Aujourd’hui, nous remplissons les rues de Riesa de diversité, de solidarité et d’ouverture et nous nous rassemblons en masse devant les accès au congrès de l’AfD ».
Le congrès avait pris du retard et n’avait pas pu démarrer, selon un journaliste de l’AFP et les images retransmettant l’événement. « Notre protestation est efficace – le congrès fédéral de l’AfD ne peut pas commencer », a déclaré sur le réseau X le groupe d’action Widersetzen (« Résister ») qui coordonne la mobilisation.
À Riesa, les 600 délégués de l’AfD vont confirmer la candidature de leur co-présidente, Alice Weidel, comme candidate pour la chancellerie. Ils adopteront également une feuille de route qui prévoit notamment une sortie de l’UE et de l’euro ainsi qu’une ligne dure en matière de politique migratoire. L’AfD est crédité par les sondages de la deuxième place aux élections du 23 février, avec un score entre 18 à 21 % des voix, devant les conservateurs du camp CDU/CSU.
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