Washington, 24 janvier 2025 – Trois jours seulement après son investiture, l’administration Trump a lancé ses premiers raids anti-immigration, ciblant les villes sanctuaires de Boston et de Chicago. Ces opérations, dirigées par les unités d’élite de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), ont conduit à l’arrestation de 538 migrants sans-papiers, principalement des individus condamnés pour des faits de violence graves.
Le maire de Chicago, Brandon Johnson, a dénoncé ces raids comme une attaque contre les valeurs de sa ville, affirmant que “la politique de la peur ne résoudra pas les défis liés à l’immigration”. En réponse, Tom Homan, récemment nommé “Tsar des Frontières” par Trump, a averti que les maires des villes sanctuaires pourraient être poursuivis pour obstruction aux lois fédérales sur l’immigration.
Une politique ciblant les migrants de l’ère Biden
En plus de ces raids, l’administration Trump a annoncé son intention de révoquer les permis de séjour temporaires accordés sous l’administration Biden à plus d’un million de migrants. Cette mesure affecterait notamment des ressortissants de Cuba, du Nicaragua, du Venezuela et d’Haïti, qui avaient bénéficié d’un programme humanitaire leur permettant de vivre et de travailler légalement aux États-Unis pendant deux ans.
La remise en cause du droit du sol, une autre mesure controversée de Trump, a pour l’instant été suspendue par un juge fédéral de Seattle, qui a jugé cette initiative “manifestement anticonstitutionnelle”.
Réactions et implications
Ces actions ont suscité des critiques virulentes de la part des militants pro-immigration et des élus démocrates, qui dénoncent une “militarisation des politiques migratoires”. Toutefois, les partisans de Trump saluent ces mesures comme un retour à la fermeté face à l’immigration illégale.
Avec ces premières actions, l’administration Trump montre sa volonté d’imposer des politiques migratoires strictes et de révoquer les initiatives progressistes mises en place par son prédécesseur. Une polarisation accrue autour de la question migratoire semble inévitable alors que ces mesures touchent des centaines de milliers de familles et de communautés à travers le pays.