C’est le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui, hier jeudi, lors d’une visite le 30 janvier à la direction centrale de la Police Nationale, a confirmé que les services de renseignements tant à la Primature, dans certains ministères et à la Police Nationale d’Haïti, étaient au courant que les bandits préparaient cette attaque.
La Police aurait dû prendre les dispositions idoines, sous-entendait la Primature. Toutefois, la PNH informe aujourd’hui que dans le cadre des opérations en cours dans la commune de Kenscoff, deux armes à feu et des munitions de calibres 5.56 ont été saisies, ce vendredi 31 janvier 2025, à Bonga et Laratte.
Cependant, aucune disposition ne semble avoir été adoptée pour prévenir le massacre et pas moins d’une quarantaine de personnes auraient été abattues, selon le directeur médical de l’hôpital de Fermathe, le docteur Lesly Archer.
Le président de l’organisation de droits humains dénommée Fondasyon Je klere (FJKL), Me Samuel Madistin estime qu’avec ces déclarations, le premier ministre a donné la preuve que le pays n’est pas dirigé.
Me Madistin dit croire que le salut d’Haïti doit passer par la mise en place d’un exécutif dirigé par un juge à la cour de Cassation, rappelant que les neuf conseillers-présidents ont avoué avoir partagé, entre eux,l’argent disponible au palais national pour des activités de renseignement.
L’Avocat et militant des droits humains se demande en quoi les informations obtenues par les autorités leur permettent de prendre des dispositions pour garantir la sécurité des vies et des biens.
Il s’est aussi montré très critique vis à vis du coordonnateur du CPT, Leslie Voltaire, qui affirme que les élections pourraient être organisées dans les huit départements qui sont encore sous le contrôle des autorités, en écartant les « territoires perdus » des départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Il rappelle que le Conseil présidentiel avait pris l’engagement de rétablir la sécurité à travers le pays, comme condition préalable à l’organisation des prochaines élections.
Si malgré les informations obtenues, la Police n’a pu déjouer les plans des bandits, on se demande à quoi la population doit s’attendre réellement ?
La Rédaction