La Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) en Haïti a reçu un contingent salvadorien et la livraison d’équipements essentiels pour appuyer les opérations sur le terrain. Ce jeudi, trois hélicoptères salvadoriens ont été transportés en Haïti à bord d’un avion cargo ANTONOV, marquant une étape dans l’implication du Salvador dans la mission.
Termes de l’accord entre Haïti et El Salvador
L’engagement d’El Salvador dans la MSS a été officialisé le 3 octobre 2024 par la signature d’un accord entre les gouvernements haïtien et salvadorien. Cet accord, conclu à Washington sous l’égide de l’Organisation des États Américains (OEA), définit les modalités de l’intervention salvadorienne en Haïti.
Selon les termes de cet engagement, le Salvador déploie un contingent militaire avec un mandat précis : fournir un soutien logistique et médical aux forces multinationales sur place. Cet appui comprend notamment des évacuations médicales et un renforcement de la capacité de transport aérien grâce aux hélicoptères livrés cette semaine.
Un Déploiement Progressif des Forces Salvadoriennes
Le 4 février 2025, un groupe de 70 soldats salvadoriens est arrivé en Haïti, portant le total des troupes déployées à 78. Ces militaires viennent renforcer les effectifs de la MSS, qui compte également des contingents en provenance du Kenya, de la Jamaïque et des Bahamas.
Le Salvador, sous la présidence de Nayib Bukele, a fait de la lutte contre les gangs une priorité nationale, réduisant drastiquement la criminalité dans son propre pays grâce à des politiques sécuritaires strictes.
Cette livraison d’équipements intervient alors que la MSS continue de faire face à des défis majeurs, notamment un manque d’effectifs et de ressources. Sur les 2 500 policiers prévus pour la mission, moins de 800 sont actuellement déployés, limitant ainsi la capacité d’action de la force internationale.
La participation salvadorienne à la MSS est certes un renfort bienvenu pour améliorer les conditions sécuritaires en Haïti, mais elle soulève aussi une question plus large : les conflits internes entre les autorités du pays seront-ils finalement mis de côté pour le bien être de la population ?
La rédaction