Une rencontre s’est tenue le mardi 10 septembre dernier entre le directeur départemental de la police dans l’Artibonite (DDA), Paul Ménard Jean-Louis et des citoyens de la commune de Gros-Morne. Les discussions ont porté sur le climat d’insécurité prévalant dans cette commune du département de l’Artibonite. Selon un compte-rendu de la rencontre parvenu à notre rédaction, le chef de la police dans le département de l’Artibonite a laissé les citoyens, insatisfaits, sur leur soif.
C’était la première visite du directeur départemental de la PNH à Gros-Morne alors qu’il est dans le département depuis 14 mois et que la commune est prise en otage par des bandits armés depuis plus de 3 ans, lit-on dans le document.
Pendant environ 35 minutes, le directeur départemental de la PNH a exposé les difficultés auxquelles fait face son équipe. Il n’a fait qu’évoquer son incapacité à résoudre le problème de l’insécurité.
C’est un directeur départemental qui pense avoir été piégé par ses supérieurs à Port-au-Prince qui s’est entretenu avec les citoyens. Il affirme avoir été envoyé dans le département sans les moyens adéquats pour qu’il puisse mener à bien sa mission.
Il a notamment évoqué un manque d’effectifs, de véhicules, d’armes et de munitions. Des informations sensibles que le chef de la police ne devrait pas exposer au grand public pour ne pas fragiliser davantage le département, ont estimé certains citoyens qui participaient à la rencontre.
Ils rappellent au DDA Paul Ménard Jean-Louis que c’est avec les mêmes moyens et les mêmes effectifs que son prédécesseur Jacques Ader avait éliminé le chef de gang de Savien, Odma Louissaint.
C’est avec ces mêmes moyens que Jacques Ader avait limité la progression du gang dénommé « Kokorat San ras ».
Les citoyens ont aussi déploré l’attitude des policiers qui ont laissé les bandits s’installer à quelques mètres du commissariat, tuant au moins 8 personnes. Ces bandits ont également incendié plusieurs maisons et des plantations de canne-à-sucre.
Est-ce à cause du manque de moyens que la police a laissé les bandits enlever 3 membres d’une seule famille, a environ 600 mètres du commissariat, se demandent les citoyens, faisant remarquer que les bandits ont exécuté l’un des otages malgré le versement d’une rançon.
Des questions restées sans réponse, lit-on dans la note. Paul Ménard Jean-Louis a partagé ses coordonnées avec l’assistance mais plusieurs participants, peu convaincus par sa prestation, ne les ont pas notées.
La Rédaction