Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, a inauguré les services internationaux de l’aéroport Antoine Simon des Cayes, accompagné de membres du gouvernement et de responsables de l’AAN et de l’OFNAC. Cette modernisation, réalisée en dix jours par la compagnie Vorbe & Fils, a permis de passer d’une piste de 1350 à 1850 mètres, rendant l’aéroport apte à accueillir des avions plus grands.
Selon le directeur général de l’AAN, Yves Ducarmel François, l’aéroport souffrait auparavant d’un manque d’infrastructures essentielles : balisage lumineux, tour de contrôle, essenciers et station météo. Le CPT se félicite du partenariat public-privé qui a permis ces améliorations et espère un impact économique et touristique pour le Grand Sud.
Toutefois, des critiques émergent quant à la précipitation de ces aménagements. Certains y voient une solution temporaire en attendant la réouverture de l’aéroport Toussaint Louverture, tandis que l’absence de planification à long terme soulève des doutes sur la durabilité du projet.
La cérémonie a réuni plusieurs personnalités, dont le Directeur Général a.i de la PNH, Rameau Normil, la mairesse des Cayes Claire Daphné France et le ministre des Travaux Publics, Raphaël Hosty. Des distinctions honorifiques ont été remises à Leslie Voltaire, Alfred Métellus et Astrel Joseph pour leur engagement en faveur du développement régional.
Si cette ouverture aux vols internationaux marque une avancée, elle pose aussi la question d’une vision stratégique cohérente pour les infrastructures aéroportuaires d’Haïti. Leslie Voltaire n’a pas dit combien d’argent a été versé à la compagnie Vorbe et Fils pour rendre l’aéroport opérationnel en 10 jours, avec l’espoir que les compagnies aériennes locales et étrangères accepteront d’y atterrir.
Quoique l’initiative de desservir le sud soit vivement apprécié, certains citoyens estiment que cette inauguration officielle des réaménagements de l’aéroport démontre le manque de vision et la petitesse des dirigeants haïtiens qui n’ont définitivement aucun sens de la grandeur et du beau.
La rédaction