Alors que la République dominicaine annonce une augmentation de 20 % du salaire minimum du secteur privé non sectorisé à partir du 1ᵉʳ avril 2025, la situation reste inchangée en Haïti.
Le gouvernement dominicain a validé une hausse en deux étapes : 12 % en avril 2025 et 8 % en février 2026.
Avant cette réforme, le salaire minimum mensuel le plus élevé dans le secteur privé non sectorisé était de 24 990 pesos dominicains, tandis que celui des microentreprises est passé à 15428 DOP/mois en 2024 contre 14835 DOP/mois en 2023.
Un contraste frappant avec Haïti
En comparaison, la situation en Haïti est bien différente. Le salaire minimum y présente de fortes disparités selon les secteurs d’activité, mais il est resté inchangé depuis le 21 février 2022. Les salaires journaliers sont répartis comme suit :
- Segment A : 770 gourdes (G)
- Segment B : 615 G
- Segment C : 540 G
- Secteur domestique : 350 G
- Industries d’assemblage à vocation exportatrice : 685 G
- Agences de sécurité privées et sociétés de distribution de pétrole : 615 G
- Écoles professionnelles privées et établissements de santé privés employant plus de 10 personnes et offrant des services d’hospitalisation : 615 G
Malgré ces chiffres, les salaires en Haïti restent insuffisants face au coût de la vie. Soit moins de 200$US par mois selon les taux de référence de la BRH.
Une hausse significative, mais insuffisante face au coût de la vie
Bien que la République dominicaine enregistre une hausse du salaire minimum, il subsiste des défis quant à la capacité réelle des travailleurs à couvrir leurs besoins. Par exemple, le salaire minimum des microentreprises ne représente que 50,9 % du coût de la canasta familiale estimée à 27 828,58 pesos selon les médias.
L’augmentation des salaires en République dominicaine s’inscrit dans un contexte de lutte pour de meilleures conditions de vie, tandis qu’en Haïti, le maintien du salaire minimum à un niveau extrêmement bas témoigne des difficultés économiques profondes du pays.