Le 3 mars 2025, María Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, a rencontré le Président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), Patrick Saint-Hilaire, pour faire le point sur l’organisation du référendum et des élections à venir. Elle a salué les avancées du CEP et assuré du soutien de l’ONU pour garantir des élections inclusives, notamment pour les femmes, les jeunes et les personnes déplacées.
Malgré ces engagements, plusieurs défis restent à surmonter d’après le communiqué du 10 mars du BINUH. Le CEP a soumis à l’Exécutif quatre documents clés, dont le projet de décret référendaire et le calendrier électoral fixant initialement le référendum au 11 mai.
Toutefois, le CEP fait face à d’importants défis logistiques, notamment l’absence de moyens de transport aérien pour acheminer le personnel et le matériel électoral. Pour y remédier, une solution a été trouvée dans le cadre du soutien intégré des Nations Unies, avec la location d’un avion par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), informe le communiqué.
Le financement des élections demeure un point critique. Enex Jean-Charles, président du Comité de Pilotage, a reconnu l’absence d’un budget validé pour le référendum. Les membres du CEP perçoivent environ 700 000 gourdes, et des fonds sont débloqués via un basket fund pour Haïti, mais une opacité totale entoure la gestion des finances électorales. À ce jour, l’État haïtien n’a pas clarifié l’origine des financements ni comment les élections seront financées, alors que l’insécurité reste un défi majeur.