La Federal Aviation Administration (FAA) a reconduit une interdiction de vol pour certains aéronefs américains dans l’espace aérien haïtien, invoquant des risques accrus pour la sécurité des vols liés à l’instabilité persistante dans le pays. Cette interdiction, formalisée dans le NOTAM KICZ A0003/25 le 11 mars 2025, restera en vigueur jusqu’au 8 septembre 2025, sauf modification ou prolongation.
Détails de l’interdiction
L’interdiction concerne les compagnies aériennes américaines, les pilotes titulaires d’une licence de la FAA et les aéronefs immatriculés aux États-Unis, sauf s’ils opèrent sous l’autorité d’une compagnie aérienne étrangère. Elle s’applique à toutes les opérations aériennes entre le sol et 9 999 pieds (MSL) dans une vaste zone du territoire haïtien, délimitée comme suit :
- Sud du 19°10’00’’N et nord du 18°20’00’’N,
- Entre la frontière haïtiano-dominicaine et la longitude 073°20’00’’W,
- Dans un rayon de 10 milles nautiques autour du point 19°28’11’’N 72°35’11’’W.
Toutefois, certaines opérations peuvent être autorisées sous dérogation via une approbation spécifique du gouvernement américain et de la FAA. En cas d’urgence, les pilotes peuvent s’affranchir de ces restrictions si nécessaire pour assurer la sécurité du vol.
Des vols stratégiques toujours en opération
Parallèlement à cette interdiction, les avions destinés à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) continuent d’atterrir à l’aéroport international Toussaint Louverture. Cette mission, pilotée principalement par le Kenya avec le soutien des États-Unis et d’autres partenaires internationaux.
De plus, certaines compagnies aériennes ont repris le transport de fret via l’aéroport Guy Malary,
Conséquences et incertitudes
Cette restriction pourrait aggraver les difficultés logistiques en Haïti, notamment pour l’acheminement de l’aide humanitaire et des ressources essentielles. Elle pourrait également impacter le transport des matériaux nécessaires aux élections et au référendum, alors que le Conseil Électoral Provisoire (CEP) rencontre déjà des problèmes de financement et de logistique.
La rédaction