Port-au-Prince, 11 mars 2025 – L’ancien Directeur Général du Conseil National des Télécommunications (Conatel), Jean Marie Altema, a publiquement dénoncé des pratiques qu’il qualifie de « scandaleuses » au sein de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). Il accuse cette institution d’avoir transmis de manière irrégulière des dossiers en cours d’instruction à la Fondasyon Je Klere (FJKL), dirigée par Me Samuel Madistin et Marie Yolène Gilles. Selon lui, ces agissements constituent une atteinte grave aux principes de transparence et d’équité. La note de presse ayant été acheminée à notre rédaction.
« Je dénonce publiquement les manœuvres scandaleuses orchestrées au sein de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), visant à partager des dossiers en cours d’instruction avec la Fondasyon Je Klere (FJKL), dirigée par Me Samuel Madistin et Marie Yolène Gilles, ainsi qu’avec d’autres acteurs, au mépris total de l’intérêt public. Ces pratiques, qui s’inscrivent dans une logique d’instrumentalisation de la justice financière, portent une atteinte grave aux principes fondamentaux de transparence et d’équité que notre système est censé garantir. »
Jean Marie Altema affirme avoir sollicité, depuis huit ans, la décharge de sa gestion à la tête du Conatel, qu’il a dirigé du 22 avril 2016 au 2 mai 2017. Conformément aux règles de bonne gouvernance, il indique avoir soumis trois rapports financiers détaillés exposant les entrées et sorties enregistrées durant sa période de gestion. Une première commission d’audit aurait alors conclu à l’absence d’irrégularités.
Cependant, M. Altema dénonce la mise en place d’une seconde commission d’audit par un juge instructeur qui, plutôt que d’approfondir le premier rapport, en aurait produit un nouveau avec des modifications arbitraires. Il accuse ce nouveau rapport d’avoir inclus des transactions antérieures et postérieures à sa gestion afin d’altérer les résultats. L’ancien directeur du Conatel dénonce également la présence au sein de l’auditorat de la Cour d’un avocat ayant des liens avec le Cabinet Madistin et la FJKL.
Réaffirmant son engagement pour la transparence et l’intégrité des finances publiques, Jean Marie Altema exhorte les autorités à restaurer la crédibilité de la CSCCA. Il conclut en exprimant sa gratitude envers ses avocats qui, selon lui, œuvrent pour la justice et la vérité.
Une affaire sérieuse qui soulève des questions sur l’indépendance et l’intégrité des institutions chargées de la gestion et du contrôle des finances publiques en Haïti, dans un contexte déjà marqué par des suspicions de corruption et d’abus de pouvoir.
La rédaction