Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a annoncé le 25 mars 2025, la fin des programmes de libération conditionnelle pour les ressortissants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela, ainsi que leurs proches. Ces programmes, mis en place en 2022 et 2023, permettaient à des milliers de personnes d’entrer temporairement aux États-Unis.
La décision découle de l’ordonnance présidentielle du 20 janvier 2025, signée par Donald Trump, visant à renforcer la sécurité aux frontières et à mettre fin aux politiques jugées incompatibles avec cette priorité. Ainsi, le DHS met fin aux autorisations accordées dans ce cadre à partir du 25 mars 2025. Les bénéficiaires dont la libération conditionnelle est toujours valide devront quitter le territoire avant le 24 avril 2025, sauf décision contraire des autorités.
Le DHS justifie cette mesure par l’inefficacité des programmes à freiner l’immigration clandestine et à renforcer la sécurité aux frontières. Les ressortissants concernés devront désormais passer par des procédures au cas par cas pour toute demande d’entrée aux États-Unis.
Un rêve brisé et des vies bouleversées
Pour des milliers de personnes, cette annonce est un véritable séisme. Beaucoup ont tout vendu dans leur pays d’origine, abandonné leur emploi et leurs biens, espérant un avenir meilleur aux États-Unis. Aujourd’hui, ces familles se retrouvent face à une incertitude totale, sans ressources et avec peu d’options pour rebâtir leur vie.
Certains, après avoir parcouru un long et dangereux chemin, risquent désormais l’expulsion vers un pays qu’ils ne reconnaissent plus comme le leur. D’autres, déjà installés, devront prendre des décisions difficiles, entre l’illégalité et un retour impossible. Les associations humanitaires s’inquiètent des conséquences de cette décision, appelant à des mesures d’accompagnement pour éviter une crise humanitaire.
La fin de ces programmes met en lumière l’impact humain des politiques migratoires, au-delà des chiffres et des décisions administratives. Derrière chaque dossier se cache une histoire, un espoir, désormais brisé par un revirement politique brutal.
Une question diplomatique en suspens
Dans ce contexte tendu, le président du CPT Fritz Alphonse Jean doit rencontrer le sénateur Marco Rubio. Reste à savoir si la question de ces expulsions massives sera abordée.
Malheureusement, en Haïti, les grands dossiers qui touchent directement la population ne sont pas toujours traités avec la diplomatie qu’ils méritent. Cette rencontre pourrait néanmoins offrir une opportunité d’évoquer les conséquences dramatiques de cette décision sur la communauté haïtienne et d’explorer d’éventuelles alternatives.