Des bandits appartenant au gang « Gran Grif » ont organisé une cérémonie mystique avec le corps mutilé du policier kényan, Bénédict Kabirou, abattu mardi dernier à Petite-Rivière de l’Artibonite.
Une vidéo de 39 secondes publiée sur les réseaux sociaux montre le corps sans vie de l’officier allongé, torse nu, à même le sol. Un autre cadavre est également allongé à côté de celui de l’agent kenyan. Celui-là non identifié.
Le policier Bénédict Kabirou a été abattu le mardi 25 mars dernier à Petite-Rivière de l’Artibonite. Dans un communiqué, la mission multinationale avait fait état d’un agent kenyan porté disparu.
Un choc pour la Mission Multinationale et le Kenya
Les images du corps mutilé de l’agent kényan, diffusées sur les réseaux sociaux, constituent un affront direct à la mission dirigée par le Kenya. Dans cette vidéo virale, un autre cadavre est également allongé à côté du corps de l’officier kényan, renforçant l’horreur de la scène et l’indignation générale. Cette profanation risque d’affecter profondément le moral des troupes kényanes et de renforcer la pression sur Nairobi pour réévaluer son engagement en Haïti, selon des observateurs.
Une perception internationale aggravée
L’acte macabre perpétré par « Gran Grif » renforce malheureusement l’image d’un État haïtien dépassé par la crise sécuritaire et impuissant face à la montée en puissance des gangs. Cet événement tragique pourrait forcer les autorités locales et la communauté internationale à revoir leurs stratégies et à adopter une posture plus ferme face aux criminels. De toute façon, cette mutilation suivie de cérémonie mystique pourrait aggraver la perception négative du pays, affectant les relations diplomatiques et la coopération internationale.
Reste à savoir si cette situation entraînera un sursaut sécuritaire ou si elle consacrera encore davantage l’impunité des gangs qui dictent aujourd’hui leur loi en Haïti.
La Rédaction