Washington, DC – 25 mars 2025, Le Département de la Sécurité Intérieure des États-Unis (DHS) a adressé une correspondance à tous les bénéficiaires du programme Humanitarian Parole pour leur annoncer officiellement la fin des programmes de libération conditionnelle (parole) pour les ressortissants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela, ainsi que pour leurs familles immédiates. Cette décision prendra effet à partir du 25 mars 2025.
Selon la notification émise par le DHS, les bénéficiaires actuels de cette mesure verront leur statut de libération conditionnelle prendre fin à la date initialement prévue ou, au plus tard, le 24 avril 2025. En conséquence, les personnes concernées doivent quitter le territoire américain avant cette échéance sous peine de conséquences négatives sur leur situation migratoire.
Conséquences de la fin de la libération conditionnelle
À compter de la fin de leur statut de libération conditionnelle, les bénéficiaires pourraient être soumis à une expulsion accélérée en vertu de la section 235 de l’Immigration and Nationality Act (INA) ou faire l’objet de procédures d’expulsion selon la section 240 de cette même loi. Sauf s’ils obtiennent un statut légal leur permettant de rester aux États-Unis, ces personnes risquent d’être considérées comme en situation irrégulière et donc sujettes à des restrictions sévères en matière d’immigration.
L’accumulation de plus de 180 jours de présence illégale peut entraîner l’inadmissibilité à une future réadmission aux États-Unis pendant plusieurs années.
Instructions aux personnes concernées
Les individus concernés sont invités à quitter le territoire américain avant la date limite et, en cas de départ par voie terrestre, à signaler leur sortie via l’application mobile CBP Home ou sur le site officiel https://i94.cbp.dhs.gov/home.
Révocation de l’autorisation de travail
Le DHS a également annoncé l’intention de révoquer les permis de travail accordés aux bénéficiaires de la libération conditionnelle, en vertu du règlement 8 CFR 274a.12(c)(11). Cette révocation prendra effet à compter du 24 avril 2025. Les personnes disposant d’un permis de travail basé sur la libération conditionnelle doivent soumettre des preuves valides de leur statut légal via leur compte myUSCIS avant le 13 avril 2025 pour éviter cette révocation.
Toutefois, la soumission de preuves ne changera pas la fin du statut de libération conditionnelle décidée par le DHS.
Aucune possibilité d’appel ne sera accordée en cas de révocation du permis de travail, et tout emploi exercé sans autorisation sera considéré comme une violation de la loi.
Conséquences humanitaires et politiques
Cette mesure affecte des milliers de ressortissants cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens qui bénéficiaient jusqu’ici de ce programme pour rester légalement aux États-Unis. Elle s’inscrit dans un contexte de durcissement des politiques migratoires américaines et pourrait avoir des répercussions humanitaires importantes sur les communautés concernées.
Le DHS encourage les individus touchés à explorer les options légales disponibles pour régulariser leur situation avant l’expiration de leur statut temporaire.
Le Quotidien 509 suivra de près l’évolution de cette situation et ses impacts sur la communauté haïtienne aux États-Unis.
La rédaction