Paris, avril 2025 — À l’approche du 17 avril, date marquant le bicentenaire de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti par la France, la question de la dette coloniale refait surface.
En janvier dernier, Leslie Voltaire, président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), affirmait qu’Emmanuel Macron avait évoqué les notions de restitution et réparation. Pourtant, aucune trace de ces termes dans le compte-rendu officiel de l’Élysée.
Le ministre français Jean-Noël Barrot a renouvelé le soutien de la France, critiquant le gel de l’aide américaine par la fermeture de l’USAID et plaidant pour un renforcement de la mission de l’ONU en Haïti. Mais là encore, aucun engagement concret n’a été pris, notamment sur les demandes sécuritaires exprimées par Haïti.
Le Sénat français a voté une résolution favorable à un soutien accru, et Macron annoncera des initiatives le 17 avril. Toutefois, l’aide évoquée (40 millions d’euros) représente des engagements passés. Rien de neuf ni sur la reconnaissance de la dette de 1825, ni sur les réparations attendues.
Le 17 avril 1825, sous la menace de la marine française, Haïti a été contrainte d’accepter de payer 150 millions de francs-or aux anciens colons, une dette illégitime. Alors que la date anniversaire approche, la question de la reconnaissance formelle et de la réparation financière reste entière.