Une attaque armée soigneusement planifiée par des gangs à Kenscoff, dans la zone de Godet, a viré au drame vendredi soir, dans la nuit du 11 au 12 Avril 2025. Bilan : un agent de la Police des frontières (Polifront) a été tué, un autre porté disparu, et cinq autres blessés – hospitalisés – selon les déclarations du porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre.
Mais plus qu’un simple accrochage, il s’agirait selon les premières informations, d’un grave dysfonctionnement au sein des forces de l’ordre, voire d’un piège sexuel monté par les gangs.
Dans un message vocal adressé à la presse, Lionel Lazarre affirme que les policiers n’étaient pas en mission mais avaient quitté leur position pour passer la nuit dans deux maisons privées, en compagnie de femmes recrutées par les bandits. « Les policiers ont préféré aller dormir avec des femmes alors qu’ils étaient censés rester en alerte. Les bandits en ont profité pour les attaquer par surprise », a-t-il déclaré.
Il précise que les agents ont commis une faute administrative grave, en laissant leurs véhicules sans surveillance et en s’isolant, rendant ainsi l’unité vulnérable. L’un des deux groupes de policiers aurait réussi à fuir, tandis que l’autre a été surpris dans son sommeil par l’attaque.
Trois véhicules de la police ont été incendiés, et une quantité importante d’armes et de munitions a été emportée. Une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux montre une partie de ce butin, bien que la PNH affirme que l’inventaire complet reste à confirmer.
La police a émis un avis de recherche contre une femme, Taina Dérilus, accusée d’avoir été complice du piège tendu par les gangs.
De son côté, l’ancien député de Kenscoff, André Louis Gustave, a confirmé au micro de Radio Kiskeya que des membres de la population civile ont aussi été tués ou blessés lors de l’attaque. Il a aussi fait état de plusieurs maisons incendiées, sans pouvoir préciser si des membres des gangs ont eux aussi essuyé des pertes. Selon lui, les assaillants ont effectivement mis le feu aux véhicules de la PNH et ont récupéré une importante quantité de matériel militaire.
L’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux, où plusieurs internautes dénoncent une tentative de discrédit contre les unités concernées, tandis que d’autres soulignent un grave dysfonctionnement dans la discipline et la chaîne de commandement.
Dans des échanges WhatsApp interceptés, un citoyen a critiqué sévèrement le manque de transparence du porte-parole qui a dû confirmer qu’il y avait 7 Polifronts et 4 Boids impliqués dans cette attaque. Les 3 voitures de police ont été incendiées par les bandits.
La PNH annonce que des sanctions seront prises contre les policiers fautifs, tandis qu’une enquête a été ouverte par l’Inspection Générale, selon Monsieur Lazarre.
L’événement ravive les critiques sur l’état de discipline, la stratégie opérationnelle, et la vulnérabilité des agents dans un climat d’insécurité nationale où les groupes armés semblent gagner en audace.
La rédaction