Human Rights Watch est une organisation qui enquête sur des abus commis à travers le monde, afin de les dénoncer. en 2023, elle présente un rapport sur les violations des droits de l’homme en Haiti. Elle a dressé un tableau assez sombre de Ariel Henry et sur l’enquête sur le président Jovenel Moïse qui piétine. Extrait du rapport portant l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, le Premier ministre Ariel Henry dirige le gouvernement sans mandat constitutionnel, dans la mesure où il n’a pas reçu l’approbation du Parlement.
Le Parlement a cessé de fonctionner en janvier 2020, car l’ancien président Moïse avait refusé d’organiser des élections législatives. Le Premier ministre Ariel Henry gouverne par décrets.
Enquête sur l’assassinat du président Moïse
Le président Moïse a été assassiné le 7 juillet 2021. Selon le RNDDH, en réaction, les forces de sécurité ont tué trois personnes et en ont arrêté 47 autres en Haïti, dont d’anciens membres de l’armée colombienne. L’un des détenus est mort, quatre ont été libérés et, en octobre, 42 se trouvaient toujours en prison. Aucun n’a été officiellement inculpé.
Quatre fonctionnaires des services judiciaires qui menaient la procédure initiale concernant cette affaire ont déclaré avoir été menacés. Trois juges d’instruction se sont ensuite déportés du dossier, pour des raisons personnelles liées à de problèmes de sécurité. L’un d’entre eux doit répondre à des accusations de corruption. Un quatrième a renoncé en avril, se plaignant de ne pas avoir accès au dossier. En mai, l’affaire a été confiée à un cinquième juge.
En septembre 2021, le procureur Bedford Claude a demandé à un juge d’approuver l’inculpation du Premier ministre Ariel Henry, en raison d’un contact téléphonique que celui-ci aurait eu avec le principal suspect quelques heures avant l’assassinat du président Moïse. Le Premier ministre Henry a démenti et a démis Bedford Claude de ses fonctions. En octobre 2022, la demande d’inculpation déposée par Bedford Claude à l’encontre du Premier ministre Henry était toujours en suspens.
En 2022, les suspects colombiens incarcérés se sont à nouveau plaints de n’avoir été convoqués à aucune audience, de ne pas avoir eu accès à une assistance juridique et d’être détenus dans des conditions inhumaines. Certains ont également affirmé avoir été torturés par la police.
L’enquête menée aux États-Unis sur cette affaire a progressé. Un ancien informateur de la DEA, qui avait été condamné pour trafic de drogue, un ancien militaire colombien ainsi qu’un ancien sénateur haïtien ont été inculpés début 2022 pour différents chefs d’accusation, dont la conspiration en vue de commettre un meurtre.
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