Le premier ministre Ariel Henry est rentré au pays lundi après avoir participé, la semaine dernière, à la 78e édition de l’Assemblée Générale de l’ONU qui est tenue à New York, aux Etats-Unis.
En conférence de presse au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, Ariel Henry a affirmé que les policiers et les soldats du Kenya ont déjà commencé à s’entraîner.
Ils sont prêts à intervenir en Haïti une fois qu’ils auront le feu vert de l’Organisation des Nations Unies, a affirmé Ariel Henry, précisant que c’est le président kenya lui-même William Ruto qui le lui a confié en marge de l’assemblée générale de l’ONU.
De plus, une douzaine d’autres pays sont prêts à contribuer en termes de moyens économique, financier et logistique pour rendre possible le déploiement de la force multinationale en Haïti, a dit Ariel Henry sans donner plus de précisions.
Ariel Henry invite les acteurs haïtiens à s’unir pour reconstruire le pays. Il a, une fois de plus, lancé un appel au dialogue entre les secteurs vitaux pour sortir Haïti de l’impasse.
Pour ce qui est de la construction du canal sur la Rivière Massacre pour irriguer une partie de la plaine de Maribaroux, Ariel Henry réaffirme le droit des haïtiens à utiliser, à l’instar de la République Dominicaine, cette ressource naturelle.
Ce n’est ni par des actes d’intimidation, par les mouvements de l’armée ni de la police qu’on arrivera à résoudre le problème, affirme Henry, faisant probablement allusion à la démonstration de force des dominicains ayant déployé de grands moyens policiers et militaires à la frontière ces derniers jours.
Il réaffirme que c’est dans le dialogue réalisé dans le respect mutuel qu’on peut résoudre ce problème car, soutient-il, Haïti a le droit souverain sur les eaux des rivières partagées avec la République Dominicaine.
Mais il affirme que, pour ce qui est de la construction du canal sur la rivière Massacre, Haïti ne va pas reculer.
Le premier ministre a aussi réagi à l’appel des chefs de gangs qui prônent un « vivre-ensemble », soulignant que les gangsters ne peuvent pas apporter la paix.
Il e a profité pour saluer les efforts de la police pour neutraliser les foyers de gangs qui polluent le quotidien des haïtiens notamment au niveau de la région Métropolitaine de Port-au-Prince et de l’Artibonite.
Henry a exprimé sa solidarité envers les victimes de Saut-d’eau et de Carrefour-feuilles.
La Rédaction