Si la frontière avec Haïti reste fermée de manière indéfinie, nous serons obligés d’abattre 3 millions de poules afin d’équilibrer l’offre et la demande d’œufs. C’est ce qu’a indiqué ce mardi, le président de l’Association nationale des producteurs d’œufs (ASOHUEVOS), Manuel Escaño.
Ce dernier affirme que ces volailles seront abattues et leurs viandes vendues à bas prix par l’Institut national de stabilisation des prix (INESPRE) pour favoriser les familles dominicaines, a-t-il indiqué.
Autant dire que la fermeture de la frontière, par le président Luis Abinader, a des répercussions sur le secteur avicole dominicain.
Lundi, des petits et moyens producteurs d’œufs ont apporté des milliers d’unités de ce produit, certaines pourries, au buste ou au monument aux agriculteurs de Moca. Ils ont également donné de bons œufs aux passants.
« Nous soutenons la manifestation d’hier à Moca par les producteurs d’œufs, car nous perdons beaucoup d’argent en raison du manque de vente du produit à Haïti », a déclaré Manuel Escaño.
« Ils peuvent avoir de bonnes intentions, mais la réalité est que tant que la frontière avec Haïti restera fermée, nous continuerons à souffrir de difficultés économiques en raison du manque de marché pour les œufs nationaux », a-t-il déclaré et dont les propos ont été rapportés par le journal El Nacional.
Il a fait savoir que l’Institut national de stabilisation des prix (INESPRE) n’a pas la logistique nécessaire pour acheter 9 millions d’unités d’œufs produits quotidiennement dans le pays.
La République Dominicaine produit environ 226 millions d’œufs par mois, dont 40 millions sont destinés au marché haïtien.
La Rédaction