Paris, le 18 janvier 2024.- La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise MUSHIKIWABO, a réuni dans le cadre de cette rencontre les représentants des Etats et gouvernements membres de la Francophonie, dont Haïti, membre fondateur de la Francophonie, représenté par la ministre de la Justice et de la sécurité publique, Emmelie PROPHETE MILCE. Elle a associé à ces travaux les organisations partenaires de l’OIF impliquées en faveur de la paix et de la stabilité en Haïti : l’Organisation des Etats d’Amérique, la CARICOM, l’ONU, l’Union africaine. Les Etats-Unis d’Amérique, acteur clé, étaient également représentés par Michele SISON, Sous-Secrétaire d’Etat aux organisations internationales au Département d’Etat des États-Unis d’Amérique.
Les échanges intenses et les témoignages poignants de cette journée ont souligné l’ampleur du défi à relever et la nécessité d’une collaboration concertée pour mettre en place une action urgente et efficace en faveur du peuple haïtien.
Madame Marie Isabel SALVADOR du BINUH a souligné le soutien des Nations Unies aux réformes clés urgentes en Haïti y compris celles en matière de justice qui permettront de restaurer la sécurité et la paix lors du 4e Comité ad hoc sur Haïti. Elle a mis en avant le mandat clair de la mission pour appuyer les autorités dans la quête de sécurité et d’élections justes.
Elle a rappelé qu’un renforcement structurel fort a été effectué avec 13% d’augmentation budgétaire pour appuyer la police haïtienne.
Lors du 4e Comité ad hoc sur Haïti, Michele Sison, sous-secrétaire d’État au Département d’État des USA et ex-ambassadrice en Haïti , a souligné l’urgence d’aider Haïti face à l’insécurité. Elle a lancé un appel à la communauté internationale pour soutenir la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité MMAS et a rappelé l’urgence d’une transition démocratique nécessaire.
La ministre haïtienne de la Justice, Emmelie Prophète Milcé, a exprimé sa gratitude envers l’OIF et Mushikiwabo pour l’organisation du 4e Comité ad hoc. Malgré la dégradation de la situation en Haïti, elle a insisté sur l’espoir et dénonce l’impact des groupes criminels sur la vie quotidienne des Haïtiens.
« La sécurité en Haïti est un défi majeur » a t’elle déclaré tout en saluant la résolution de l’ONU pour la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en soutien à la police nationale d’Haïti. Elle rappelle l’urgence de déploiement pour assurer la sécurité et faciliter les négociations politiques.
Face au défi sécuritaire, la ministre de la Justice a souligné que seule une force internationale peut restaurer l’ordre. Elle a salué le volontarisme du gouvernement kenyan et appelle à des contributions supplémentaires.
Des annonces et promesses de contributions ont été faites par les représentants des Etats et gouvernements présents dont la France, le Canada, le Québec, le Bénin et d’autres, ainsi que d’Etats non-membres invités pour l’occasion tels que le Japon, le Brésil et les Etats-Unis d’Amérique, pour contribuer à une sécurisation des populations haïtiennes et favoriser un processus démocratique vers une sortie de crise.
L’OIF a réitéré sa volonté de poursuive le suivi de tous ces engagements et la mobilisation en faveur de cet état membre important pour la Francophonie.