Les activités étaient paralysées ce lundi, pour le premier des 3 jours de grève lancés par la Brigade Syndicale Anti-Corruption et plusieurs autres organisations de la société civile. Les protestataires dénoncent le gouvernement du premier ministre Ariel Henry, incapable, selon eux, de rétablir l’ordre public dans le pays.
Les écoles n’ont pas fait recette ce lundi. De nombreux établissements scolaires avaient d’ailleurs fermé leurs portes.
L’administration publique ainsi que le transport en commun ont fonctionné en ralentie dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
A Miragoâne, dans les Nippes, toutes les activités étaient paralysées. L’école, le commerce, les banques commerciales entre autres n’ont pas fonctionné.
C’était également le cas à Petit-Goâve suite au mot-d’ordre de grève lancé contre l’insécurité et la vie chère. Parallèlement, des centaines de citoyens ont gagné les rues pour faire passer leurs revendications.
Ils exigent des mesures urgentes et concrètes pour rétablir l’ordre public. Les protestataires ont aussi dénoncé le gouvernement qu’ils accusent de complicité avec les gangs armés qui terrorisent la population.
Une manifestation a aussi été organisée au Cap-Haïtien à l’appel de l’ancien sénateur et ex-candidat à la présidence, Jean-Charles Moïse.
Les protestataires étaient très critiques envers le gouvernement de facto.
A Hinche, dans le Plateau Central, seules les écoles congréganistes ont fonctionné ce lundi. Les citoyens ont donc, en grande partie, suivi le mot-d’ordre de grève.
Les responsables de l’organisation dénommée « Réveil National pour la Souveraineté d’Haïti » appellent les citoyens à rester mobilisés jusqu’au départ du premier ministre Ariel Henry.
A Saint-Marc, les activités ont fonctionné au ralenti. La route nationale numéro un était bloquée dans la Cité de Nissage Saget.
Cependant, le commissaire du gouvernement Me Venson François ainsi que le commissaire de police Jude Jean Chéry avaient pris des mesures pour rétablir la circulation automobile du la RN 1.
A Jérémie, dans le Département de la Grand-Anse, un jeune homme a été tué non loin d’une barricade dans le cadre de la mobilisation contre le premier ministre Ariel Henry.
Les circonstances dans lesquelles ce citoyen a été abattu n’ont pas été élucidées. Cependant, les activités étaient paralysées dans la ville de Jérémie ce lundi.
Les responsables d’organisations qui avaient lancé ce mot-d’ordre de grève se disent satisfaits de la première journée.
Sonson Dumé de la Brigade Syndicale Anti-Corruption (BSAC) et Dominique Saint-Eloi de la Centrale Nationale des Ouvriers Haïtiens (CNOH) invitent la population à respecter les deux autres journées pour l’entière réussite de la grève.
Il faut, disent-ils, que des mesures soient adoptées pour garantir l’ordre public dans le pays.
La Rédaction