Les agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées ont été enterrés dans des fosses communes. Aucun juge de paix n’a été requis lors de la levée des cadavres le 7 février dernier, soutient Me Renan Hédouville. Le protecteur du citoyen se demande si on a voulu éliminer toutes les traces du crime pour qu’il soit parfait.
Aussi, le numéro un de l’OPC informe avoir écrit à l’inspecteur général en chef de la police nationale, Fritz Saint-Fort pour lui demander d’enquêter sur les incidents enregistrés à Laboule le 7 février dernier.
Nous voulons savoir pourquoi ils ont été enterrés comme des bêtes sauvages, sans la présence de leurs proches, dit Hédouville. Qui a donné l’ordre, se demande-t-il.
Des correspondances ont aussi été acheminées à l’expert indépendant des Nations unies sur les droits humains, William O’Neill et au haut-commissaire des Nations Unies sur les droits Humains, Volker Türk.
Cette démarche, dit Hédouville, vise à faire la lumière sur la mort des 5 agents de la BSAP. Il s’agit de Daniel Zéphyrin, Mackenson Veillard, Jean Fontange Dorvil, Chrisner Désir et Thomas Clersaint.
Leur sang ne coulera pas sans raison, affirme pour sa part, Me Evelt Fanfan, l’un des avocats des proches des agents qui ont été victimes.
Il estime que ces agents ont été abattus pour avoir protégé le canal de Ouanaminthe.
Les dirigeants haïtiens ont voulu arrêter la construction du canal sous la pression des autorités dominicaines mais les agents de la BSAP l’ont protégé et ont permis la poursuite des travaux, affirme Evelt Fanfan, estimant que c’est pour cela qu’ils ont été abattus.
La Rédaction