Le gouvernement américain a réaffirmé lundi son soutien au rétablissement de la paix et du calme en Haïti, en indiquant qu’il fournirait des fonds, des équipements et un soutien logistique à une force multinationale dont le déploiement reste incertain.
Elle a déclaré que le déploiement de la force était urgent pour aider la police nationale haïtienne à « rétablir la paix et la sécurité », tout en appelant les partis d’opposition qui réclament la démission du Premier ministre Ariel Henry à s’asseoir ensemble et à trouver une solution politique.
« Le peuple a besoin de certitude », a-t-elle déclaré. Les États-Unis se sont engagés à verser 200 millions de dollars et à intensifier leurs efforts pour endiguer le flux d’armes illicites vers la région des Caraïbes. Les Nations unies estiment que les armes à feu détenues par les gangs haïtiens proviennent en grande partie des États-Unis.
Le Kenya a accepté de diriger une force multinationale en Haïti, autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies en octobre dernier. Toutefois, on ne sait pas exactement quand ou si un déploiement aura lieu dans le contexte actuel. Le mois dernier, un tribunal kenyan a jugé le déploiement inconstitutionnel, mais le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Est a déclaré qu’il faisait appel de cette décision.
Mme Thomas-Greenfield a salué les informations selon lesquelles le Bénin, pays d’Afrique de l’Ouest, a proposé d’envoyer 2 000 soldats pour se joindre au déploiement proposé en Haïti, ajoutant que les dirigeants de la Caricom ont souligné la nécessité de disposer de davantage de forces francophones.
Les Bahamas, le Belize et la Jamaïque, qui sont membres d’un bloc commercial régional connu sous le nom de Caricom, ont déjà proposé d’envoyer des troupes et des officiers de police. Le pays sud-américain de la Guyane, qui accueille le sommet de quatre jours de la Caricom, a quant à lui promis de contribuer financièrement à l’effort.
Mme Thomas-Greenfield s’est exprimée à l’issue d’une réunion à huis clos avec les dirigeants des Caraïbes, qui s’est tenue tôt lundi, pour parler d’Haïti. On ne sait pas encore de quoi il a été question.
Ariel Henry, qui est arrivé au pouvoir après l’assassinat du dernier président du pays en 2021, s’était engagé à quitter le pouvoir au début du mois de février, mais il a déclaré par la suite que la sécurité devait d’abord être rétablie afin de garantir des élections libres et équitables.
Avec Associated Press