Un rendez-vous informel sur la crise haïtienne dont rien de concret n’est attendu en Haïti.
Qu’attendre de ce rendez-vous aux contours vagues et auquel ont été invités presque toutes les parties prenantes haïtiennes ?
« La presse n’est pas invitée à la rencontre, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. C’est une rencontre informelle à l’initiative d’anciens Premiers ministres de pays membres de la Caricom. Ce n’est pas une réunion de la Caricom. Quelque part, c’est une conversation qu’il va y avoir. »
Chacun y va donc avec son agenda particulier, dit le journaliste : « Chacun y va avec ses intentions. Il y en a qui espèrent qu’on pourra en sortir avec une nouvelle alternative pour remplacer le Premier ministre Ariel Henry. Les partisans du Premier ministre espèrent qu’ils pourront élargir l’accord du 21 décembre [qui prévoit notamment l’établissement d’un Haut conseil de la transition (HCT) et d’un Organe de contrôle de l’action gouvernementale (OCAG) et des élections, NDLR] avec d’autres membres de l’opposition et ainsi conforter la position du Premier ministre Ariel Henry. Et le gouvernement regarde tout ça avec attention, parce qu’une résolution peut chambouler la situation. Parce que le problème, c’est qu’aucun des acteurs aujourd’hui de la crise haïtienne n’est légitime, n’a un mandat, n’a été élu, alors tout le monde est fragile. »
Pendant ce temps, peu de Haïtiens restés au pays risquent de s’y intéresser : « Pour nous, les Haïtiens en général, c’est une rencontre en plus sur la crise haïtienne, pendant qu’on se débat avec des problèmes : l’insécurité, les problèmes d’inondation et la faim. En réalité, c’est ça la conversation au jour le jour en Haïti. »
Une trentaine d’acteurs ont été invités en tout à ce rendez-vous qui prend fin mercredi 14 juin.