Treize (13) postes de péage installés par les bandits armés. C’est du moins ce qu’a révélé le rapport du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme (RNDDH) publié, le mercredi 10 avril 2024. Le document intitulé « Situation catastrophique des droits de l’homme de janvier à mars 2024 : le RNDDH tire la sonnette d’alarme ».
- Les données combinées du Syndicat Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) et du RNDDH permettent d’identifier au moins treize (13) postes de péage installés par les bandits armés, en vue de rançonner la population haïtienne.
- Trois (3) postes dans la commune de Port-au-Prince installés à la Ruelle Alerte, non loin du cimetière de Port-au-Prince, à Martissant et à Fontamara ;
- Trois (3) postes dans la commune de Cité Soleil à partir de la sortie du Terminal Varreux installés à Cité Soleil, La Saline et à Drouillard ;
- Deux (2) postes sur la route nationale # 1, installés respectivement à Titanyen et entre Saint-Marc et Gonaïves ;
- Deux (2) postes sur la route nationale # 2, à Paloma, près du cimetière de Carrefour et à Mariani ;
- Un (1) poste sur la route nationale # 3, à Onaville 12 ;
- Un (1) poste sur la route nationale # 5, entre Gros Morne et Port-de-Paix ;
- Un (1) poste sur la route nationale # 8, à Calvaire, Croix-des-Bouquets.
De plus, le dernier rapport de l’organisation “Global initiative contre le crime organisé “ présentant aussi un tableau macabre sur le contrôle et l’autonomie financière des gangs qui se sont renforcés et organisés en 2023 avait souligné la Bureaucratisation de la criminalité. Des entreprises sont obligés de payer entre 5 000 et 20 000 dollars par semaine pour avoir le droit d’opérer.
Le commerce des points de contrôle, l’industrie de l’enlèvement
Les checkpoints représentent la deuxième voie royale pour l’extraction de la rente. Des dizaines d’entre eux sont installés dans l’ensemble de la région métropolitaine. Les postes de contrôle et les rackets qui y sont attachés sont devenus un secteur d’activité très important.
Le chauffeur doit se présenter à un « tuteur » qui travaille dans un bureau dédié, non loin des points de contrôle. Selon les personnes interrogées, les points de contrôle les plus difficiles sont situés à l’entrée et à la sortie de Port-au-Prince (sur la route de l’Artibonite), à Canaan et à Martissant (dans la province du sud-ouest). D’après les entretiens et les rapports du BINUH, certains points de contrôle collecteraient des millions de gourdes haïtiennes par jour (entre 6 000 et 8 000 dollars US, selon la source de l’organisation « Global Initiative:).
La Rédaction