INSERTION DEMANDEE
La fanfare de la PNH a exécuté avec maestria l’hymne national, vieille de 120 ans – les américains n’avaient pas pensé à le changer- durant leur occupation de notre pays de 1915-1934, les 9 présidents, raides comme des saillies, reçoivent le « Ochan »…et également le grand chant d’engagement patriotique qu’est devenu notre premier hymne national, (Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves, de 1893 -1904 ) inséré, dans le répertoire par un avisé, en guise de rappel à nos désormais 9 présidents.
A ces messieurs et dames, dans le contexte actuel, il leur en faut vraiment deux hymnes nationaux. Ainsi donc le « Conseil Présidentiel de Transition-CPT-9 » est installé, réjouissance populaire ? Non documentée…
La stratégie du chaos est donc payante. A quel prix ?
Cette stratégie est en exécution depuis l’ascension de Jovenel Moïse à la présidence. Peu facile à déceler pour telle, car dans sa forme elle épouse les traditionnelles manières de l’ensemble de la classe politique à faire de la politique et à faire valoir leur droit : la fin justifie les moyens.
Néanmoins, elle tend à être de plus en plus le levier de prédilection de l’oligarchie et des puissances étrangères, elle échappe en grande partie au contrôle de la classe politique haïtienne, qui est en panne de stratégie et de tactique de substitution propre.
De fait, cette classe politique est devenue une simple marionnette de cette oligarchie et des puissances étrangères. Les discours de changement, de système à changer et de rupture ne sont que des palabres creux pour se donner des airs et surtout destinés tant à construire un narratif séduisant pour la consommation interne. Et, de l’autre côté à se proposer, dans le cadre de la compétition d’avec les autres forces politiques, à l’élaboration de montages à l’oligarchie afin que cette dernière soit en mesure de pérenniser sa mainmise sur notre pays tout en faisant des petites très visibles mais petites concessions dans sa façon de faire les affaires et dans ses rapports avec l’Etat. Bref, s‘assurant ainsi de sa reproduction sous une forme nuancée, plus intelligente, moins odieuse et bien moins abjecte, que celle que l’on connaît jusqu’ici.
Le petit chaos ou chaos à faible intensité a bien marché sous la présidence de Jovenel Moise. En revanche, de tels choix de gestion de la lutte politique et socio-économique comportent et génèrent des risques, des risques énormes. Car bien d’autres parties entrent dans le jeu et on peut même perdre le contrôle ce l’on croyait contrôler ou même créer.
Il y a des dynamiques parallèles engrangées parfois par des forces centrifuges émergentes qui sont en contradiction entre elles et tantôt complémentaires et qui sont pour la plupart hors de contrôle.
C’est dans ce contexte-là qu’il faut comprendre l’irruption de la structure dénommée « Commission pour la Recherche d’une Solution Haïtienne à la Crise» sur le devant de la scène vers le pouvoir, sous la couverture initiale de société civile dès mi-juillet 2021, avant même l’installation du Dr Ariel Henry comme premier ministre. Et poussée par une branche de l’oligarchie et par des étrangers bien établis, cette structure réclame le pouvoir politique.
Pour bien se faire comprendre, elle organise son congrès en août à l’hôtel Montana de la capitale, et parvient même à faire élire (par ses ouailles) le 30 janvier 2022, un président de la République dans un hôtel de la capitale.
Rappelez-vous bien que des élus américains ont reconnu cette élection anti patriotique et risible à première vue. C’était un pan de la stratégie du chaos. Et le gouvernement haïtien dirigé par le Dr Ariel Henry ayant reçu une extraordinaire bouffée d’oxygène par la déclaration de Brian Nichols, l’émissaire américain en charge du dossier haïtien, sur le terme de ce gouvernement de facto, a intelligemment décidé de mettre un arrêt momentané à la mise sur pied du Conseil électoral provisoire ( lequel processus déjà mise à mal par ses opposants ) dès la fin du mois de janvier 2022, pour se concentrer et se consacrer à la réalisation d’un accord politique bien plus inclusif.
Le long chemin vers la désarticulation de ce gouvernement est irrémédiablement emprunté, en dents de scie (par rapport à la mise en exécution du calendrier, pourtant bien élaboré, de « l’Accord du 11 septembre 2021 »). Le gouvernement du Dr Ariel Henry vient de s’infliger d’une balle – petit calibre, mais empoisonnée – aux pieds, je dis bien « aux pieds », chrétien de son état, le premier ministre Ariel Henry, se prenant pour Jésus Christ sur la croix, avait cru bon de les croiser avant de se la foutre cette fichue balle.
Ce retrait tactique – mais provisoire -dans la tête de DR Ariel Henry, de la mise en branle du montage du CEP, est le résultat logique de son irritation personnelle face à tant d’adversités, face aussi aux contradictions internes qui rongent le gouvernement et également de part sa soumission éhontée aux américains.
Le Chaos débridé ou le GRAND CHAOS
A la suite de l’Accord du 11 septembre, les américains ont chargé Ariel Henry de réussir un exploit : rassembler le plus grand nombre possible de partis politiques dans un accord politique. Ainsi débute le début de la fin de ce gouvernement provisoire. « L’Accord de Montana » a pu et a su, avec brio et narratif concordant, quelquefois avec une pointe de cynisme, bloquer toute initiative prise par Ariel Henry pour étendre l’Accord du 11 septembre 2021 à d’autres forces politiques.
En cela, il faut reconnaitre que Montana fut aidé par certaines formations politiques et individus autour du PM qui n’entendent pas partager ce « qui leur est dû » en tant qu’instrument du « petit chaos » qui mena à l’assassinat de Jovenel Moise. Durant près de 8 mois, toutes les séances de négociation avec Montana ont piteusement échoué. Montana se tient sur une corde raide : le Dr Ariel Henry doit leur livrer le pouvoir. Montana sait pertinemment bien que cela ne se produira jamais. Il joue un jeu un peu pervers : faire semblant de négocier, pousser à l’impasse afin qu’ultimement les Etats-Unis dégagent le docteur Ariel Henry du pouvoir et à Montana de prendre sa place sans partage, ce qui marchait relativement bien tout le long de l’année 2022.
Mais, les puissances internationales ont compris le jeu et ont édenté considérablement Montana qui est resté bloqué dans la logique du GRAND CHAOS. Marronnage, dilatoire afin que s’installe une situation irréversible à laquelle Dr Ariel Henry ne peut y faire face.
La mise au pas totale de Montana est ainsi amorcée. Il en résulte son adhésion honteuse à la venue de la Mission Multinationale d’Assistance Sécuritaire qualifiée auparavant démagogiquement d’occupation étrangère. Sachez bien que tous les hommes politiques de ma génération et ceux bien plus jeunes savent pertinemment et parfaitement bien ce qu’est une occupation étrangère. Cependant le déploiement de cette mission ne se fera pas sous le leadership de Montana comme secrètement espéré mais plutôt sous un leadership collectif. Montana est pris dans son propre jeu de faux anti-impérialiste de façade pour la consommation interne. Et, l’impérialisme lui a tout imposé, on lui a fait avaler son refus véhément et tapageur. Ce traitement est subséquemment appliqué aussi à toutes ces autres formations politiques qui jouaient au plus fin, ainsi qu’à celles qui se greffaient sur la position de Montana sur cette question. Jusqu’à la lie, elles furent toutes forcées de boire le vin servi via la CARICOM. Toute honte bue, elles ont plié leurs queues !!! sans veines.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’expansion des gangs, la perte d’innombrables vies humaines, les destructions de bien et d’entreprises de commerce, les chasses brutales de la population dans des quartiers de la capitale, la saisie et ou le pillage de leur maison, le contrôle partiel ou quasi total de plusieurs quartiers de la capitale, le contrôle des axes routiers reliant la capitale à toutes les régions du pays (des postes de péages sont établis par des bandits ici et là ), les tueries de masse ,les viols, les meurtres, les kidnappings et les horribles tortures dont les victimes sont largement les femmes. En réalité et en vérité, tout cela laisse Montana et ces formations politiques qui sont à sa traîne très indifférents. Mieux, elles s’en sont servies car ces actions dévastatrices des bandits constituent leur fonds de commerce, contre le gouvernement du Dr Ariel Henry, dans leur quête du pouvoir.
Dès lors, le GRAND CHAOS a un boulevard de pénétration sans barrage…même pas un dos d’âne…Tout le pays est à bout de souffle. Les couches moyennes sont TOTALEMENT LESSIVÉES, les citoyens de toutes les couches sociales se ruent vers les USA via le programme humanitaire appelé : programme BIDEN, ou encore vers le Canada, l’Amérique du Sud et en République Dominicaine.
La symphonie est donc achevée.
Posez-vous les questions suivantes et tentez de les répondre : Pourquoi Haïti eut à recevoir un émissaire américain après l’installation du Dr Ariel Henry ? Ce dernier fut installé à la fin de juillet 2021, moins de 15 jours après l’assassinat du président Jovenel Moise. Mais qu’est donc venu faire Brian Nichols au pays à la suite de Daniel Foote ? Il semble que c’est pour aider à résoudre la crise. Mais quelle crise ? Pourquoi une crise ? Et qu’elle est le contenu précis de cette crise ? eh bien ! C’est une crise créée de toute pièce par ceux qui deviendront Montana selon l’agenda de ses commanditaires haïtiens et étrangers.
Aurait-on eu une crise de pouvoir si Montana n’avait pas réclamé le pouvoir politique dès les 12-13 juillet 2021 ?
Répondez par vous-même à cette si simple et si objective question, vous tous, vous avez bien la capacité et la lucidité requises. En outre, pourquoi cette inébranlable volonté, ce farouche désir de renverser un gouvernement provisoire qui n’a aucun bilan ni négatif ni positif au 30 août 2021 ?
Le traumatisme de l’assassinat de Jovenel Moise n’aurait donc pas suffi à ce peuple ? Manifestement NON !
Le cynisme de la politique de GRAND CHAOS est singulièrement payant.
Au fil des mois qui s’écoulaient, bien de forces politiques se sont soumises, par faiblesse ou par crainte de ne pas se faire écarter, au dictat de l’Accord de Montana…..si bien souché au département d’Etat, au Congrès américain ainsi qu’auprès de certaines personnalités américaines très mondaines et surtout libérales.
Malgré les nuances remarquables au niveau de leur narratif par rapport à celui du « peuple de Montana », leurs formations politiques se sont objectivement soumises à son influence tactique …sans bien comprendre ou encore maîtriser sa stratégie de porte-drapeau du Grand Chaos.
La crise post assassinat Jovenel est créée de toutes pièces par une branche de l’oligarchie et par des puissances étrangères et les politiques locaux en furent les instruments clés, d’où l’extension et l’expansion des gangs, forces ultimes utilisées afin de perpétrer la séquestration du Dr Ariel Henry au début du mois dernier.
Notre lutte de peuple indépendant depuis 1804
Dernière question à se poser : avez-vous enregistré une quelconque protestation de la classe politique et des organisations de la société civile à la suite de cette arrogante séquestration et des conditions dans lesquelles elle fut opérée tant au niveau international que national ? Exception faite de cette note du 9 mars 2024 signée des partis politiques de l’Accord du 21 Décembre à qui la signature de Paul Denis, décédé depuis, a apporté une valeur déterminante …sinon fondamentale. Cerise sur gâteau, les gangs avaient remplacé les militants politiques lors de la phase bouleversante et si choquante de cette séquestration revendiquée tacitement par les Américains. La mission de bloquer les ports et aéroports, et les terrifiantes destructions des trente derniers jours était-elle confiée délibérément à « Viv Ansanm » ?
La lutte pour le recouvrement de notre souveraineté est celle qui doit impérativement être menée durant ce quart de siècle à venir, c’est à cette aune que nous mesurerons les actions des politiques d’aujourd’hui et d’après.
Les souverainistes et patriotes se doivent de se rassembler, de trouver et de définir les formes que prendra cette lutte. Ce devrait être la lutte de tous, faisons en sorte qu’elle en sera celle de tous.
Alors, par notre détermination sans faille, il en sera la lutte de tous. C’est ma lutte, de toutes mes forces, à coté de tous, sans distinction de classe, d’appartenance idéologique et de couleur.
CPT-9 installé : le coup d’envoi politique de gestion du grand chaos.
Là, il convient à ces meneurs bien calfeutrés de faire baisser graduellement la tension. Un semblant de normalité doit régner, c’est impératif !
Le BINUH a créé le G-9, la CARICOM elle, a mis sur pied le CPT-9.
Un record de durée : l’exécution de cette symphonie fut longue et fastidieuse.
Un conseil présidentiel ne préside pas, il est un organe de la présidence, au service du président. Notre CPT-9 n’est pas un organe-conseiller d’aucun président, il s’affuble de la fonction présidentielle en l’absence de ce dernier. Il préside lui-même les destinées de la nation, en lieu et place d’un président, Ce que l’arrêté infâme du 16 avril 2024 le confirme.
On doit bien s’entendre afin d’éviter des mésinterprétations, des discussions oiseuses ou de cacophonie intempestive : ce Conseil Présidentiel de Transition est indubitablement un organe d’un pouvoir DE FACTO car nulle part on ne trouve pas sa trace dans notre constitution.
De fait, il convient de le nommer de part ses qualités, à savoir : le CPT-9 de facto. Le CPT-9 est constitué de 9 entités, chacune a son représentant qui, une fois ces élus ou choisis sont nommés (LE JOURNAL LE MONITEUR), ils deviennent des responsables d’Etat, indépendants des entités qui les ont choisi. Il est ainsi bien compris par tout homme d’Etat, que les décisions prises par l’assemblée de l’une des entités ou encore par la réunion en assemblée des membres ou des représentants des 9 entités, ne concerne en rien le président conseiller. La personnalité qui siègera au Palais National n’est pas conseiller-président, conseille-t- il un président ? Manifestement NON. Est-il président ? Certainement OUI. Sauf que l’on a au pays 9 présidents : « manyen yonn manyen tout».
Jimmy Cherisier est le coordonnateur du G-9.
Dans les prochaines heures, le CPT-9 élira son Coordonnateur.
Depuis ce vendredi, Jimmy Cherisier nuance profondément son discours, Il fait dorénavant la promotion du dialogue inclusif…Kim Yves de Haïti Liberté est à la manœuvre. Les autres chefs de gangs suivront-ils notre Pancho Villa ?
Le bruit de l’amnistie est dans l’air
Du côté du CPT-9, les entités le composant sont les maîtres du jeu, pas de souci. II est dit que si le cas se présente pour une raison quelconque une entité peut procéder au remplacement de son « président »
Ces entités ou structures sont détentrices d’un pouvoir réel, bien au-dessus de celui du souverain……..extraordinaire hein !
Depuis bien de jours, j’attire l’attention de tous sur la question de la transparence dans la gestion de cette percée politique pour le moins originale. Puisque le gouvernement démissionnaire n’a pas cru utile de publier dans le journal le Moniteur la liste des structures politiques qui composent ce conglomérat ( pourtant on avait eu droit à une montagne de noms d’organisations et de signataires de l’Accord de 21 décembre 2022, dans un numéro spécial du journal officiel publié à cet effet) alors je suis un peu forcé à me livrer à cet exercice .
Voici la liste des structures politiques qui sont membres du CPT-9 !
Collectif 30 janvier : OPL ; PHTK ; LAPEH ; GREH ; UNIR ; MOPOD ; PITIT DESALIN.
Accord de Montana : RASINN KANPÈP ; AKAO ; KONTRA PÈP ; MPN- KP ; EN AVANT ; La FANMI LAVALAS ; ALTER NATIVE SOCIALISTE ; NOU PAP DÒMI et deux autres, IPAM et KONBIT.
Accord 21 décembre : FUSION ; INITE ; AVNI ; SDP ; NOULAH ; VERITE ; VEYE YO ; ARN ; PNN ; KID
RED / Compromis Historique : EDE ; APA ; MOUN ; RJD ; AMEN ; MOUVEH ; PSUH; AAA ; KONAH ; le parti politique de Bien Aimé A Rodon
De ce qui précède, on peut s’hasarder à dire que la grande famille des partenaires politiques co-responsables du désastre national est quasiment au complet. La première fois qu’une telle unité est affichée au sein des forces politiques haïtiennes depuis le départ de Jean Claude Duvalier, trente-huit années de cela. EXTRAORDINAIRE.
Élection du Président ou du Coordonnateur du CPT-9.
Déjà, l’établissement de ce CPT-9 est une substitution ignominieuse et si grossière de l’article 149 de la constitution du pays, la suite logique de cette incongruité politique est vraiment de peu d’intérêt, président ou coordonnateur « selewouj ak selenwa ». En revanche, là où cela pourrait prendre une allure tragique …du moins émotionnellement, c’est lorsque et si cette assemblée délivre la direction de cette imposture au sénateur Louis Gérald Gilles. On a tous regardé cette courte vidéo dans laquelle on voit le sénateur Gilles à la tête d’un détachement de militants éprouvés et décidés, dans les bois derrière la résidence personnelle du chef de l’État, tentant d’escalader le mur afin de s’emparer de la personne du président en ce novembre 2019. C’était lors du long « Peyi Lòk » de septembre-décembre 2019. Le président était intimé par les secteurs les plus extrémistes de l’opposition, de se présenter à la place St Pierre de Pétion-Ville, muni de sa lettre de démission, sinon les militants iront chez lui à Pèlerin 3, lui mettre les mains au collet et obtenir de lui, séance tenante, sa démission. Ce détachement choc des braves et des aguerris fut confié au sénateur – commandant Louis Gérald Gilles.
Chose dite, chose fut tentée d’être faite. La route fut ainsi tracée. Moins de deux ans plus tard, chose dite et chose fut faite. Singulière coïncidence, Gérald Gilles est le représentant de cette entité du pacte de la CARICOM, dénommée Accord du 21 décembre, or la quasi-totalité de partis politiques au sein de cette structure est constituée de durs des durs dans les luttes multiformes menées inlassablement contre le président Jovenel Moïse. Luttes déclenchées un mois avant sa prestation de serment et jusqu’à son assassinat en juillet 2021 sur le sentier battu par l’opposition sous la direction de Louis Gerald Gilles, l’homme des vêpres électorales de Jérémie lors des élections de juin 2000. L’élection de Louis Gerald Gilles à la tête de l’imposture ne se réalisera JAMAIS sans le vote des entités suivantes : RED…pourtant des jovenelistes n’est-ce pas, et de Pitit Dessalines …du Collectif 30 janvier dès sa création.
« M bouke di yo ke Moise Jean Charles se yon raketè » de tous poils et sans poils en service et au service de l’ambassade des USA depuis 1997-1998. « Yo pap koute m ».
Juste une toute petite réflexion, non profonde d’ailleurs, et vous déterminerez certainement par vous-même, les différents points communs qui lient ces deux entités spécifiques en rapport avec leur gestion de la politique, dans leur pratique de pouvoir et finalement au sein du CPT-9.
Cette formidable et si innovatrice jonction des forces est le résultat de la ténacité sans faille des forces de l’opposition liguées contre le gouvernement provisoire du Dr Ariel Henry, en particulier celles agglutinées dans l’Accord de Montana. Presque tout le monde politique siège au sein du conglomérat. Une superbe brochette d’expertise et d’expérience est ainsi mise à la disposition du prochain gouvernement provisoire. N’est-ce pas cute !
De ceux-là qui ont liquidé le patrimoine industriel national, qui ont institué les gangs (1994), démobilisé les FA d’H (1995 ) , à ceux-là qui, armés de leur si affûté cynisme, du cynisme pur, pas extrait, qui aient tout entrepris pour faire échec au « machyavèl » Dr Ariel Henry – « Ariel o, Ariel kraze peyi m »- qui ont procédé au sacrifice du peuple à hauteur de 8500 morts au cours des deux années passées, tout le bazar y est .
Et, bien naturellement dans leur « magnanimité » (ces comiques de Montana distillent cette fable en veux-tu en voilà ), et dans la volonté inébranlable de ne laisser aucun membre de la famille politique hors de la table, ainsi que les partis politiques proches du PM séquestré, co-responsables avec ce dernier de l’état de faillite consommée de notre nation, sont introduits au sein de grand jeu innovateur. Le « petit remplacement » les guette presque tous…on verra bien et dans pas trop longtemps.
Est-ce l’opportunité offerte, incidemment aux forces progressistes de livrer leur Bataille de Troie ? Seront-elles capables de s’en saisir ?
Cela étant dit, les réalités de demain ne seront pas si roses. On doit se serrer les coudes. La vieille pratique de la politique de blâmer ses prédécesseurs et ou de se déresponsabiliser, cette pratique si mise de l’avant autrefois, doit être répudiée, cela ne fera pas honneur au conglomérat. En effet, cette fuite en avant consistant à blâmer son prédécesseur de tous les péchés du monde sera si indigne de nos si grands lutteurs…. ki fini pa wè bout Dr Ariel Henry. Oh non !!!
Or, dans ce cas d’espèce TOUS CEUX QUI SONT À BORD SONT DES PRÉDÉCESSEURS OU DES AUTO-PRÉDÉCESSEURS.
Mieux, les opposants au Dr Ariel Henry qui ont cyniquement dénié au peuple haïtien cette assistance sécuritaire et humanitaire sont les premiers à s’asseoir autour de la table.
J’insiste, je persiste et je signe : tous ceux-là qui ont fait choix d’appliquer cette pratique de notre opposition consistant au blocage du gouvernement jusqu’à le renverser (certaines d”entre ces forces n’ont même pas attendu deux mois de sa prise de fonction – donc aucun bilan négatif n’était enregistré par rapport au gouvernement dirigé par Dr Ariel Henry – ) partagent à part égale avec ce gouvernement renversé, leur part de responsabilité dans l’expansion des gangs et de toutes ces horrifiantes choses qui arrivent á notre pays depuis presque trois ans. En revanche, l’inaction déroutante de la direction de la PNH n’est nullement innocente non plus, que l’on se le tienne pour fait.
D’autant plus que dans leur cynisme ils ne se sont pas contentés de ne pas appuyer la requête du pouvoir auprès des Nations Unies, ils ont dénoncé le gouvernement, ils l’ont combattu, et milité très très très activement – dans tous les forums internationaux – contre cette assistance si bénéfique à la population haïtienne qui vit un cauchemar jamais vu jusqu’ici. Cette assistance aurait pu épargner tant de vies et tant de malheurs à la population haïtienne, à notre société dans toutes ses composantes ….qui en est sortie durablement affaiblie .
Une chose est certaine, ce qui se passe actuellement n”aurait jamais pu arriver si la mission multinationale para onusienne était présente au pays depuis le mois de mars – avril 2023.
En cela, il convient de remercier l”ACCORD DE MONTANA...Ariel o, …Ariel kraze peyi m !
La table est garnie de messieurs et dames.
– Nous attendons la résolution de la crise sécuritaire.
– Nous attendons la reprise de la vie, la vie normale, celle de chaque jour.
– Nous attendons la reprise des affaires, petites, moyennes et grandes entreprises et commerces.
– Nous attendons la libre circulation des biens et des denrées agricoles sur toutes nos routes nationales et départementales et à destination de tous nos départements, nos villes et nos localités.
– Nous comptons participer activement, avec et à côté des forces de progrès réalistes, comme en 1987, dans toute discussion et débat autour de la réforme constitutionnelle.
– Immanquablement nous participerons aux prochaines élections fondatrices.
Des problèmes cruciaux sont à débattre, plus d’une trentaine de formations politiques sont autour de la table caricomiste. Réparties en 9 entités par la CARICOM, ces entités ont procédé non seulement à la mise en place d’un pouvoir présidentiel spécial et de facto, mais elles se chargeront via le CPT-9 de doter le pays d’un premier ministre et d’un gouvernement provisoire tout aussi de facto.
Entre autres, vous les forces politiques dénommées entités génitrices du CPT-9, s’il vous plaît, ne gaspillez pas les maigres ressources de la République pour payer les médias et des journalistes afin de vous blanchir. Vous êtes DE FACTO, POINT BARRE. De la Présidence à la Primature vous êtes bien de facto…et vous le savez très bien.
Vous êtes bel et bien à l’opposé de : Mme Trouillot (mars 1990) ; de Boniface / Latortue (2004 – 2006) : de Privert / Jean Charles ( 2016 ) Pa vinn fè okenn kole kopye la a !
Revenons au cœur de la question électorale.
Un gouvernement provisoire doit afficher une CLAIRE ET NETTE NEUTRALITÉ durant tout le processus électoral. Il y va de la crédibilité du processus à chacune de ses étapes, de la campagne jusqu’à la promulgation des résultats du scrutin, en passant par le l’enregistrement des partis et des candidats …etc.
Tout doit être fait pour éviter à notre pays une autre crise post-électorale, ABSOLUMENT TOUT.
Des sacrifices doivent être consentis, car on ne peut pas persister dans cette pratique qui nous a valu l’assassinat d’un président (dans sa pratique, l’opposition haïtienne a délibérément crée les conditions objectives devant permettre à la réalisation de l’assassinat du président et cette pratique précède sa prestation de serment).
La question électorale est posée ici en des termes simples et crus.
Les partis politiques membres du conglomérat peuvent-ils concourir lors des prochaines compétitions électorales nationales ? Sans fioriture, je réponds NON. Qui nous assurera de leur neutralité ?
En 1990, Madame Trouillot, présidente de la République avait donné la garantie que le processus sera sincère et sera empreint d’une « neutralité en béton armé ». Il en était vraiment ainsi en décembre 1990. Lors des élections fondatrices de 2005-2006 le pouvoir bicéphale Boniface -Latortue en avait fait de même et l’engagement pris fut respecté.
Malgré les tumultes et les convulsions de l’époque, le gouvernement Privert – Jean Charles s’était comporté honorablement, la reprise des élections en décembre 2016 fut marquée d’un sceau indélébile de sincérité et surtout de neutralité.
Quid de la neutralité de ce CPT-9 et de son gouvernement provisoire ?
Je précise ici qu’aucun des trois pouvoirs cités ci-haut n’étaient de caractère de facto. IMPORTANT À SOULIGNER.
Cette question de neutralité est un réel problème, même une sorte de dilemme. Il est à prendre en considération par tous les citoyens du pays épris de paix et de stabilité.
Nous y reviendrons immédiatement après la prise en charge du nouveau gouvernement provisoire de facto. Entretemps, je convie les secteurs organisés de la nation, les partis politiques, les organisations de la société (le secteur des affaires en particulier) ainsi que les concernés à y réfléchir, il y va de la stabilité de la nation …à moins que la phase politique de la gestion du GRAND CHAOS nécessiterait, ou exigerait … ultérieurement des répliques (à l’instar d’un séisme) du chaos avec une magnitude 4 à 6 à l’échelle des convulsions sociales et politiques …mais contrôlées, cette fois ci.
Rony Mondestin (27 Avril 2024)
(L’auteur du texte est l’ancien Sénateur Rony Mondestin. Le point de vue est entièrement le sien.)