Rubrique sur la Parentalité, Saison 2, part 6
Plusieurs lecteurs m’ont demandé, cette semaine, d’aborder le sujet de la puberté féminine, et de faire ainsi l’équilibre avec les garçons. Ce n’est pas ce que j’avais planifié, je veux bien néanmoins satisfaire mes amis liseurs et passer, serait-ce à pied joint, sur l’importance de la question. Il est vrai que la rubrique ne se veut nullement un cours d’anatomie ou de physiologie, il est toutefois nécessaire que les parents soient bien imbus de la situation afin de mieux encadrer les enfants, adéquatement communiquer avec eux, en ce qui se rapporte au processus de la puberté. Il faut se ramener à l’évidence que cette transformation de l’enfance à l’adolescence peut s’avérer choquante pour les enfants, surtout les filles qui devront faire face aux menstruations. Je ne connais aucune femme à soutenir n’en être pas irritée, quel que soit son âge. A ce propos, je ne le dirai jamais assez, les parents se doivent de se former, et de bien s’informer pour ne dire que ce qui est vrai aux enfants. Trop souvent, les parents haïtiens se complaisent à créer des histoires à faire dormir debout, des fables cousues de fil blanc, au lieu d’exposer les faits aux enfants, tels qu’ils sont. La puberté n’est pas un jeu. Autant qu’aux petits gars, il faut tout aussi faire comprendre aux filles le mécanisme de croissance qui vient avec la puberté, les seins qui poussent pour elles, les hormones féminines qui se développent, la naissance des sensations physiques, et les fameuses règles qui ne constituent pas une maladie, comme beaucoup semblent le penser.
Naturellement, les menstruations s’accompagneront éventuellement de certains déconforts, aux parents de communiquer tout ça aux filles et les accompagner dans ces nouveautés. Et par-dessus tout, aussi bien qu’avec les garçons, les parents doivent expliquer les dangers qui naissent avec la puberté pour une fille, comme la grossesse juvénile et tous les embarras de la sexualité chez les enfants.
Le sexe est avant tout réservé aux adultes. Les parents ont beaucoup à gagner en instaurant une communication libre et directe avec les enfants. Aujourd’hui plus que jamais, les familles doivent pouvoir discuter de tout, échanger des idées, débattre de quel que soit le sujet. Les parents qui ne s’évertuent pas à créer ce climat de confiance pour permettre aux enfants de s’exprimer librement, ouvrent du même coup la voie aux étrangers pour qu’ils viennent parler aux enfants et tenter, du coup, de répondre à leurs interrogations ballantes.
La communication ouverte et honnête est alors à préconiser. Mais ici, il faudra tout de même apporter une sourdine pour que, sous couvert de communication, l’on ne pousse pas les enfants à s’adonner à ces jeux d’adultes corrompus plus tôt que nécessaire. A titre d’exemple, je suis de ceux qui croient que les parents ne devraient pas distribuer de préservatifs aux enfants, sous le prétexte fallacieux de se montrer moderne. Je suis convaincu que la recherche de l’équilibre est primordiale. Il faut être ouverts, oui ; favoriser un climat propice à la bonne communication familiale, oui ; mais quand même rester vertueux et ne pas tomber dans l’encanaillement.
A sortir prochainement : L’art de la communication 4
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Patrick G. Volcy