12 janvier 2010, il est presque 5 heures et la « vie se vit » comme à l’ordinaire :
Les gens vaquent à leurs occupations sans penser que les prochaines minutes » seraient meurtrières
14 ans depuis que la terre a tremblé plus fort que jadis
Et depuis lors bien des gens sont obligés d’habiter des taudis
Nous nous souvenons de ces « Je suis bien » sur les réseaux sociaux
Ou encore de ces personnes qui demandaient à leurs proches d’envoyer des signaux
Parce qu’elles étaient inquiètes et avaient soif de nouvelles
En effet, le silence après ce désastre dit naturel
Signifiait naturellement que la personne était portée disparue
Et il fallait absolument sortir pour sillonner les rues
Pour, malheureusement, se rendre compte que sous les décombres
Les victimes étaient en grand nombre
Certains gémissaient et demandaient de l’aide
C’était une occasion de voir qu’entre haïtiens, c’est possible l’entraide
En effet, les survivants de toutes couches sociales se sont mis ensemble
Ils tiraient des corps des débris, sortaient des gens encore en vie
Mais d’autres n’ont pas eu cette chance de survie
Les lourds pans de bétons les avaient meurtris
Médecins, ingénieurs, professionnels de différents domaines… religieux ont péri
Des familles entières, des sœurs, des frères, des oncles, des tantes, des voisins, des amis
Ont essayé sans succès de se libérer, ils ont utilisé toute leur énergie
Mais hélas ! Certains sont restés piégés sous ces gros morceaux de ciment
Comme des oiseaux pris dans les filets de l’oiseleur !
Ces bétons armés leur ont servi de sépultures.
Était-ce mieux de rester là ou d’être enlevés de là
Était-ce digne d’être ramassés, comme de vulgaires objets- à la pelle
Et jetés dans un camion les uns sur les autres, pêle-mêle
Pour être transportés vers une demeure inconnue
Où les chiens et les autres animaux qui y évoluent
Sont contents de déchiqueter les cadavres… ils se régalent et assouvissent leur faim.
Des gens se sentent obligés de réagir devant la douleur
Certaines maisons se transforment en centre de santé
D’autres en maisons d’accueil où les repas sont servis à la communauté
Des hôpitaux de campagne sont montés en hâte par les gens de l’intérieur comme ceux de l’extérieur
Mais en face de tout cet appareillage de secours on distingue quand même des profiteurs
Beaucoup d’argent a été collecté pour assister Haïti qui faisait face à ce péril
Et presque tous les fonds ont été détournés par des personnages vils
L’argent pour la reconstruction d’Haïti a été empoché par des magouilleurs
Et parmi eux on compte des « nationaux » et aussi des « internationaux », tous des voleurs
Que dire du dirigeant d’alors ? « my palace collapsed » Voilà… ses seuls mots
Les médias pendant longtemps ne parlaient que d’Haïti
Et les images troublantes et traumatisantes présentées, projetées faisaient l’effet de graffitis
On dirait que les grandes chaînes de télévision avaient une mission
Quelle était -elle ? Nous ne le savons pas et ne le saurons peut -être jamais
Mais ce que nous pouvons dire est : Ils n’ont pas mis autant d’ardeur à rechercher les mauvais larrons
Qui étaient si enthousiastes à diriger le projet de construction du pays
Mais qui, une fois en possession des fortes sommes, sont devenus « marrons »
Haïti, est toujours sous les décombres 14 ans après
Les gangsters à cravates et à sapates sont là tout près
Ils ont juré de faire disparaitre tout samaritain qui se présenterait
Car Haïti, cette perle rare que le pays était
Ne leur profite que quand il est laid
Haïti, tu peux pleurer maintenant, verse tes chaudes larmes
Dieu, de tes yeux, essuiera un jour, toute larme
Ne te laisse pas abattre cependant, résiste aux forces ténébreuses
Tes épreuves ne sont pas plus grandes que ta force car cette dernière est mystérieuse
Ne crains pas si aujourd’hui tu traverses les vallées de la mort
Car le jour ou tu prendras ton bâton pour de bon tu seras plus que vainqueur car tu es fort
Haïti … Cher Haïti… Tu n’es pas fragile …. Tu as été et resteras toujours habile.
Dr. Winie Edugène Robin
Conférence Nationale : SAUVER HAITI (Facebook)