Des sanctions qui n’en finissent pas.
Depuis la décision de la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, de sanctionner des hommes d’affaires opérant en Haïti, le système bancaire haïtien est sur des charbons ardents. Le secteur des affaires est fragilisé par ces sanctions canadiennes qui n’en finissent pas.
Les premières listes de sanctionnés avaient déjà secoué le secteur bancaire tant au niveau de la Banque de l’Union Haïtienne,S.A. (BUH) avec les Deeb qu’au niveau de la Société Générale de Banque,S.A. (SOGEBANK) avec Sheriff Abdallah, l’un de ses plus grands actionnaires.
Pour garder la SOGEBANK en vie, les actionnaires ont dû contraindre Sheriff Abdallah à démissionner du Conseil d’Administration où son influence était proverbiale. Ses comptes personnels ont été fermés, sa signature révoquée sur tous les comptes de ses entreprises, et il a dû aussi démissionner de tous les conseils d’administration dont il faisait partie. Sheriff était aussi membre de la Fondation Louis G. Lamothe d’où il est également parti.
Apaid est aussi actionnaire et membre du Conseil d’Administration du Groupe SOGEBANK.
Qu’adviendra-t-il à nouveau, si l’on en croit ce communiqué du 23 Juin 2023 du Canada? les sanctions imposées aujourd’hui à Andy Apaid, apparemment, portent uniquement sur l’espace canadien et les entreprises canadiennes.
La SOGEBANK appliquera-t-elle le communiqué tel quel ou dans la même chaine de raisonnement se rapportant au règlement sur les mesures économiques du Canada visant Haïti, comme cela a été le cas pour Sheriff Abdallah et les autres clients sanctionnés.
Dans ce même règlement, le Canada confirme qu’il n’a pas eu le temps de mener des enquêtes approfondies vu l’urgence. Un aveu d’un pays d’Etat de Droit. Dans la Gazette du Canada, Partie II, volume 156, numéro 25, on peut lire : “…une consultation publique n’aurait pas été appropriée, étant donné l’urgence d’imposer ces mesures …”.
Les haïtiens bien intentionnés diront que c’est Monsieur 184 qui a fait tomber Jean Bertrand Aristide en Février 2004 avec le support de la communauté internationale dont fait partie le Canada. Cependant, Apaid est bien plus que ça.
André Apaid, citoyen haitiano-américain d’origine libanaise, répond bien à la nomenclature de OLIGARQUE.
Il est, par excellence, l’homme de la sous-traitance, du textile en Haïti, l’un des plus grands patrons du secteur des ouvriers. Il est propriétaire en famille de plusieurs usines américaines opérant à la SONAPI et à d’autres parcs industriels dont il assume la responsabilité.
Que vont impliquer ces sanctions du Canada pour la classe ouvrière ?
Il n’est que d’attendre les conséquences fâcheuses de cette pesante mesure sur le fonctionnement des usines et la paie des ouvriers qui en dépendent.
Apaid est aussi l’homme de la zone franche Savane Diane, où se développent sur plus de 60 hectares de terre, de larges et multiples activités agricoles. Une diversité de plantations d’avocats, de pois france et surtout le STEVIA organique, reconnu efficace au niveau mondial contre le diabète et l’hypertension artérielle.
C’est aujourd’hui le meilleur substitut du sucre brut réputé non cancérigène. Il est fortement recommandé pour ceux qui développent une intolérance particulière au sucre artificiel sur le marché depuis des lustres.
Apaid est reconnu depuis le départ d’Aristide comme un homme de pouvoir, proche de tous les gouvernements et surtout de Jovenel Moïse, adjugeant services et conseils aux différents dirigeants. Il a été celui aussi qui pendant la crise de Varreux a permis à l’Ambassade Américaine, du Canada et surtout les hôpitaux du pays de trouver un passage pour le carburant démarché de la République Dominicaine.
Le Canada serait-il en train de punir son bienfaiteur? Mécontentement ou ingratitude?
La boule est difficile à avaler lorsqu’on se rend compte que le nom Apaid côtoie celui des bandits et gangs criminels les plus notoires, et plus violents; et violences sexuelles? Est-ce un message destiné au Secteur des Affaires ?
Qu’en sera-t-il des démarches entreprises par Andy Apaid et ses alliés à la recherche d’investissements pour ce projet si ambitieux de Saint-Michel de l’Attalaye/Maïssade. Un coup dur pour l’agriculture, le tourisme et le pays tout entier. La question mérite une profonde réflexion dans cette économie délétère.
Entre-temps, la journée du 23 Juin a été très difficile pour la SOGEBANK ? Peur, spéculation ou panique? Des sanctions de différents thématiques qui n’en finissent pas.
Il n’est que d’espérer une sortie honorable pour Haïti.
A suivre…
La rédaction
Source : Miami Hérald, lenouvelliste, Facebook, Gazette du Canada, Affaires Mondiales du Canada, SOGEBANK.COM,Reuters