À l’occasion du Mois des Noirs, le Canada rend hommage à Garihanna Jean-Louis, une humoriste d’origine haïtienne qui a marqué l’histoire du paysage artistique québécois.
Née à Montréal de parents haïtiens, Garihanna a su imposer son humour unique, à la fois universel et profondément enraciné dans sa culture. En 2017, elle devient la première femme noire à obtenir son diplôme de l’École Nationale de l’Humour du Québec, un exploit historique qui a ouvert la voie à d’autres talents issus de communautés souvent sous-représentées dans le milieu artistique.
Avec sa personnalité éclatante et son énergie fulgurante, Garihanna s’est rapidement distinguée par sa capacité à partager son univers exotique et coloré sur scène, en plusieurs langues, et à toucher un public diversifié. Au-delà de ses performances, elle incarne une voix importante dans la représentation des minorités, en utilisant l’humour pour briser les tabous et ouvrir des espaces de réflexion sur des sujets de société, tout en offrant des moments de pur divertissement.
Son talent n’a pas échappé aux institutions. En 2022, elle a reçu le prestigieux prix de l’artiste de l’année au ZOOFEST, après avoir remporté le prix Gémeaux en 2021. De plus, elle a été sacrée Comédienne de l’année en 2019 et Découverte de l’année en 2017 et 2018 au Festival International du Rire. Ces distinctions témoignent de la reconnaissance croissante de son influence dans le milieu de l’humour et de son impact sur la scène artistique québécoise.
Garihanna Jean-Louis affirme souvent que « l’humour est culturel, mais le rire est universel ». Cette philosophie se reflète dans son approche, qui transcende les frontières culturelles, permettant à ses spectacles de toucher une large audience.
Lors d’une entrevue avec le National Observer, elle a déclaré :
« Je connais trois femmes noires qui font de l’humour au Québec : Dorothy Rhau, moi et ma sœur ». « Travailler dur, c’est bien, mais moi, je dois travailler deux fois plus dur pour gagner la moitié, car non seulement je suis une femme, mais je suis une femme noire. »
Son travail est un exemple frappant de la manière dont l’humour peut servir de pont entre différentes cultures et contribuer à l’acceptation et la célébration de la diversité.
La rédaction