Décret honteux, décret avilissant qui avalise l’ingérence dans les affaires du pays ! Décret qui souille définitivement le peu qui reste de notre souveraineté ! Décret rédigé et signé par 19 ennemis de la Nation. Prenons note !
Mais, ces dix-neuf individus qui ont apposé leur signature au bas du texte, sont-ils les seuls vendeurs du pays ? À cela, nous répondrons non, car ceux qui leur avaient fait part d’une proposition de texte sont eux aussi coupables- au même degré.
En effet, les organisations qui ont envoyé des représentants au Conseil Présidentiel et ceux qui ont accepté d’en faire partie sont tous des félons, des « conzés » car ils ont délibérément admis de placer le pays, officiellement, sous cette tutelle tant souhaitée par leurs amis- les ennemis de la Nation, en recevant des dictats d’étrangers- CARICOM et partenaires(patrons) internationaux.
Pourquoi ces organisations et leurs représentants au CP pleurnichent-ils après la sortie de ce fameux décret ? « Promennen chache pa jam domi san soupe »( Cherchez ,vous trouverez) ! Ne savaient -ils pas qu’ils avaient un boss- Ariel et son gouvernement ? Ariel lui, ses pantins, et la CARICOM eux aussi, ont des dirigeants- les grands de la Communauté Internationale. Bourik ki gen twop mèt, mouri nan patiraj !( l’âne, dont les propriétaires sont nombreux, meurt par manque de soins).Pourquoi se plaignent-ils ? N’avaient-ils pas pactisé avec le diable ? « Makak sou pa domi devant pòt chen » (le singe dans son ivresse doit éviter le couchage du chien). De plus, se souvenir que le « chef » a le droit de changer d’avis ; c’est lui qui ordonne et les valets ou laquais exécutent !
Ce décret qui ne reflète aucune identité haïtienne et qui en fait, devait être une résolution, nous annonçait les couleurs dès l’introduction ;il nous parle de la « Charte des Nations-Unies adoptée à la Conférence de San Francisco, du 25 avril au 26 juin 1945, sanctionnée par le Décret de l’Assemblée Nationale en date du 8 août 1945 » ; il rappelle le « Traité révisé de Chaguaramas portant création de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) y compris le marché et l’économie uniques, ratifié par le Décret de l’Assemblée Nationale en date du 26 novembre 2003 ».Dans ce préambule, la CARICOM est citée au moins quatre (4) fois, alors comment ne pas comprendre que ce décret est rédigé avec la nette intention de nous rappeler que notre souveraineté n’est plus. Honte à vous qui parliez de souveraineté et qui faisiez semblant d’aimer le pays !
Nous connaissions déjà les sentiments de Lavalas et ses embranchements qui n’ont charrié comme idées que du « fatras » – débarquement de troupes étrangères, création de gangs, et… continuez pour nous ! De même les penchants de PHTK et ceux de ses prolongements ne nous sont pas inconnus- dilapidation des biens de l’État, distribution d’armes et de munitions pour renforcer ou créer de nouveaux gangs, collaboration étroite avec les délégations étrangères – surtout « intime relation » avec l’ambassade américaine, et… complétez la liste. Montana, quelle déception ! Là, les masques tombent. Que véhiculait le groupe de Montana ? N’était-ce pas l’autorité suprême ou la souveraineté ? Qu’a-t-il fait ? Il a vu le piège et a choisi de foncer quand même. Nous pouvons sans hésiter avancer que ce n’est ni par amour du pays ni pour sa sauvegarde. Est-ce par ambition politique, pensant pouvoir glisser entre les doigts de l’Internationale et continuer à s’ajuster au fil des évènements- accéder au pouvoir en évitant les urnes et qui sait, par convoitise de gain facile ? Si tel est le cas, ainsi « est pris qui croyait prendre ».
Ce décret dans lequel aucun haïtien ne peut se retrouver parce qu’ exigeant de « poursuivre la collaboration avec tous les membres de la Communauté internationale pour le déploiement accéléré de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité autorisée par la Résolution 2699/2023 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies », utilise des termes ou des segments de phrases très flous tels « engagements spécifiques et individuels »( quels sont ces engagements ?), « participe, en accord avec le Premier Ministre, à la formation d’un Cabinet Ministériel inclusif ( quel Premier Ministre ?Cela prête à confusion), « recourir au dialogue » (quand ?), « juridiction quelconque » (les États étrangers sont-ils inclus ?), « le Conseil Présidentiel …. choisit et nomme rapidement un Premier Ministre » ( quelle durée est représentée par le mot rapidement) ; « un acte règlementaire pris en Conseil des Ministres détermine l’organisation et le mode de fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition » ( A quel conseil a-t-on affaire ?) . Ces déclarations mitigées et d’autres non reproduites, qui certainement susciteront des débats, sont faites pour mieux « nager en eaux troubles », pour pérenniser le dilatoire et permettre à Ariel Henry et consorts de continuer à administrer et à rester à la tête du pays aussi longtemps que ceux qui les dirigent le veulent.
Bref, pourquoi apporter des modifications à un texte sans contacter l’auteur qui l’a envoyé ? Le gouvernement d’Ariel se montrerait moins cavalier s’il avait retourné le texte soumis avec les propositions de modifications. Ou mieux encore, il aurait pu suggérer aux « potentiels membres du CP » de travailler avec eux sur ces changements. Mais le boss a préféré bosser tout seul ! Et le « CP en gestation n’a pas accouché son décret par la voie normale !». Li kase bouch li on lòt fwa (Il s’est cassé la gueule une autre fois). Ne pas oublier que le CP devait être installé le 4 avril !
Cette communauté internationale et ces maitres qui ont donné le feu vert pour poser les bases d’un conseil sont ceux- là même qui traineront ce conseil dans une marre de boue nauséabonde jusqu’à sa « démolition, sa désintégration ». N’est-il pas énoncé dans ce décret que les membres du CP ne doivent pas faire « l’objet d’une sanction de l’Organisation des Nations-Unies » ? Et si les Nations Unies décident soudainement de sortir une liste où figurent certains noms des membres du CP… et puis… Nous anticipons que ce conseil recevra bientôt un coup de grâce : Le CP et les organisations politiques qui la composent ou la supportent, essuieront une défaite totale et seront à jamais anéantis. Ils repartiront par sept chemins pourchassés par leurs « chefs » et peut-être, par le peuple. « Ils seront dispersés comme de la paille que le vent emporte ». Nous faisons constamment l’expérience.
Alors, petit avertissement aux individus qui ont intégré le CP « en construction » : L’erreur est humaine et l’homme intelligent s’adapte (Prenons l’adaptation dans le sens d’évolution, d’orientation dans la bonne direction). Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière, car la voie que vous avez empruntée vous mènera à la ruine ! « Heureux l’homme (les deux genres) qui ne suit pas le CONSEIL des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie de ceux qui commettent l’injustice, et ne s’assied pas en compagnie des fossoyeurs de la Nation, mais qui trouve son plaisir dans la Constitution, la loi, le civisme, le patriotisme et les médite jour et nuit » ! Dépouillez-vous de vos intérêts mesquins et embrassez la cause de la Patrie, celle de la majorité. Formez plutôt un conseil de vrais patriotes haïtiens pour sortir Haïti du piège . Vous en sortirez grands ! Là où vous êtes actuellement, même à la loupe vous paraissez très petits !
Dr. Winie E. Robin
Conférence Nationale : Sauver Haïti (Facebook)