Les membres du Conseil présidentiel, succombant peut-être à la pression, ont fini par prioriser l’entrevue sur le débat discriminatoire. Ils passeront donc en revue les 5 candidats de la liste réduite ce 28 mai. L’entrevue pour le poste de Premier Ministre se basera, paraît-il, sur le CV soumis par les candidats. Au bout du compte, quel profil recherche le CPT? Celui qui travaillera au relèvement du pays ou celui qui devra accepter de faire la volonté du Conseil?
À coup sûr Didier Fils-Aimé avec l’appui du tout puissant secteur privé ne s’abaissera pas à faire la volonté des messieurs et dame du CPT ;
Gary Conille de la diaspora et réputé favori de la Communauté Internationale, malgré sa flexibilité de fonctionnaire, n’est pas homme à faire la volonté non plus des 9 membres;
Fritz Bélisaire de Pitit Desalin devra répondre strictement et limitativement aux missions confiées par le parti et son leader Jean Charles Moise qui ont soumis sa candidature.
Quant à Rodolphe Joazile et Paul Antoine Bien-Aimé, nous n’avons pas pu confirmer quelles structures du CPT ou des 6 autres organisations de la société civile choisies par le Secrétaire Général du Palais ont appuyé leur candidature.
Les entrevues sont prévues pour ce 28 mai 2024. Entre temps les neuf (9) membres du CPT de leur côté n’ont jamais soumis leurs pièces, aucun acte réglementant le CPT n’a été publié, même l’accord du 3 avril 2024, jusqu’à cette heure contrat privé entre les entités et leur représentants, est régulièrement violé comme bon leur semble.
La Caricom, Jonathan Powell, Brian Nichols et le Core group avaient-ils fait subir une entrevue aux leaders des neuf entités choisies arbitrairement. Ils ont désigné des représentants qui deviendront des “Conseillers présidentiels”. Qui a vu leurs pièces ?
Dans le projet de décret organisant le CPT, il est écrit pour devenir Premier ministre :
« Article 45. alinea 2 Profil professionnel et Compétences
- Avoir une bonne connaissance de l’administration publique ;
- Avoir une bonne expérience managériale de haut niveau ;
- Démontrer une bonne connaissance de la vie politique haïtienne, des enjeux géopolitiques et de la crise profonde que traverse le pays ;
- Développer d’excellentes compétences en communication ;
- Maitriser l’art de la négociation ;
- Démontrer une grande capacité de rassembler et de construire des ponts entre les secteurs ;
- Être capable de travailler en équipe et sous pression ;
- Avoir une trajectoire professionnelle attestant d’un leadership fort ;
- Ne montrer de parti pris pour aucun acteur politique, économique ou social ;
- Montrer de l’empathie pour la souffrance de la population haïtienne. »
Qui parmi les candidats retenus répond à ces critères? Qui sera en mesure de faire le vetting des candidats ? Notre rédaction s’inquiète pour deux choses.
- La première est l’indifférence du peuple haïtien qui ne témoigne aucune chaleur dans la mouvance de l’échiquier politique ;
- La deuxième tient au manque de décence du CPT qui n’a pas prêché par l’Exemple.
Dès l’échéance du 25 Mai et avant toutes activités ou initiatives le CPT aurait dû publier un communiqué annonçant que tous ses membres se sont mis en règle et ont répondu aux exigences du décret du 10 avril 2024, à leur Accord et au vœu de la Constitution haïtienne. Ils devraient tous démissionner pour ne pas mériter les jugements de l’histoire ou être des parjures avec les conséquences de droit. Il n’est que d’attendre.
L’Avenir sait comment nous rattraper même si Haïti languît toujours dans l’attente de son sauveur et le/les leaders qui sauront relayer le message de nos Ancêtres.
- La rédaction