Le juge d’instruction Walter Wesser Voltaire, qui instruit le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse, s’apprêterait à rendre son ordonnance.
Selon une fuite, le premier ministre Ariel Henry ne devrait pas être inculpé. Néanmoins, un membre de son gouvernement ainsi qu’un directeur général d’une institution publique seraient accusés d’implication dans le complot ayant abouti à l’assassinat de M. Moïse.
Me Reynold Georges qui défend Jean Laguel Civil, un ancien responsable de la sécurité au palais national mais en détention pour son implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse, s’étonne que l’ordonnance du juge d’instruction soit communiquée à des Tiers.
Il rappelle que l’instruction est secrète. Cependant, il affirme ne pas s’étonner qu’Ariel Henry ait été blanchi. N’est-ce-pas le juge instructeur qui s’était rendu en personne dans sa résidence officielle pour l’auditionner ?
Me Georges dit souhaiter que son client soit innocenté par l’ordonnance du juge d’instruction.
Les avocats des mercenaires colombiens, appréhendés également dans le cadre de ce dossier, affirment eux aussi qu’ils ne seront pas étonnés si le juge d’instruction écarte le premier ministre Ariel Henry.
Nathalie Delisca et Marc-Antoine Maisonneuve estiment que le juge d’instruction est une personne en mission. Nous savions qu’il n’allait pas inculper M. Henry, ont-ils dit.
A l’instar de Me Georges, les avocats des mercenaires colombiens soutiennent que leurs clients sont innocents.
Ils disent attendre la tenue d’un procès afin d’obtenir la libération de leurs clients.
Il faut dire que la majorité des personnes arrêtées en Haïti ont clamé leur innocence contrairement à ceux qui sont en détention aux Etats-Unis qui ont admis leur implication dans le complot ayant abouti à l’assassinat de Jovenel Moïse.
La rédaction