L’ennemi public numéro un en Équateur est en liberté. « Fito », de son vrai nom Adolfo Macias, est le chef des « Choneros », le plus grand gang criminel du pays. Dimanche, il s’est évadé de la prison de haute sécurité de Guayaquil dans l’ouest du pays, rapporte RFI. Il avait été condamné en 2011 une peine de 34 ans de privation de liberté pour crime organisé, trafic de stupéfiants et meurtre. Il s’était déjà évadé, en 2013 et avait été repris trois mois après.
Au moins quatre policiers ont été enlevés dans la ville côtière de Machala, au sud-ouest du pays et à Quito, la capitale. Les violences liées aux gangs de narcotrafiquants ont fait au moins 10 morts, dont deux policiers, selon un premier bilan, a annoncé mardi la police. Huit morts et trois blessés ont été recensés dans la ville portuaire de Guayaquil, fief des gangs de narcotrafiquants. La police a indiqué que deux agents avaient également été « vicieusement assassinés par des criminels armés » dans la ville voisine de Nobol.
Couvre-feu
Les forces de sécurité « sont à pied d’œuvre pour retrouver cet individu extrêmement dangereux » qui aurait fui dimanche « quelques heures » avant une opération de contrôle menée dans la prison de Guayaquil, a déclaré le secrétaire à la communication du gouvernement Roberto Izurieta, évoquant des « infiltrations ». Le nouveau président équatorien Daniel Noboa, a décrété l’état d’urgence pendant 60 jours avec un couvre-feu entre 23 heures et 5 heures. L’armée est ainsi autorisée à assurer le maintien de l’ordre dans les rues et les prisons.
Jose Adolfo Villamar, alias Fito est le chef du plus grand gang d’Équateur, Los Choneros. Il s’est évadé de la prison de Guayaquil Fabricio Colón Pico, le chef du deuxième plus grand gang, Los Lobos. Il s’est évadé de la prison de Chimborazo.
Ces deux des gangsters sont les plus dangereux d’Équateur. Ils se sont évadés de prison à un jour d’intervalle.
L’Equateur fait face à des scènes de guérilla où les criminels lourdement armés tirent sur toutes les voitures de police qu’ils trouvent dans les rues. Des hommes armés ont fait irruption en direct sur le plateau d’une TV publique ils sont aussi entrés à l’université Guayaquil. Des personnes ont été Kidnappés c’est le chaos.
Le président de l’Equateur Daniel Noboa a déclaré son pays en état de “conflit armé interne” et ordonné mardi la “neutralisation” des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic.
Les forces armées et la police nationale équatoriennes ont été mobilisées “pour garantir la souveraineté et l’intégrité nationale contre le crime organisé, les organisations terroristes et les belligérants non-étatiques”, selon un décret signé dans l’après-midi.
Le département d’État américain s’est dit mardi “extrêmement préoccupé” par la violence en Équateur qui connaît une crise sécuritaire sans précédent, marquée par une spectaculaire prise d’otage en direct sur un plateau télé.
“Nous sommes extrêmement préoccupés par la violence d’aujourd’hui et la prise d’otage en Equateur”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine pour l’Amérique latine, Brian Nichols, sur X (ancien Twitter).
Sources combinées : Lepoint.fr, lsiafrica, bfmtv