Une mission d’observation électorale de l’UE a observé l’ensemble du processus électoral, à l’invitation des autorités guatémaltèques. Elle a conclu que les élections étaient transparentes et bien organisées, et n’a trouvé aucune raison d’alléguer des fraudes. D’autres missions d’observation électorale internationales et nationales sont parvenues à des conclusions similaires. Bernardo Arévalo, du parti Movimiento Semilla (MS), est sorti indiscutablement vainqueur des élections. Ce résultat a été officiellement certifié par le Tribunal suprême électoral (TSE), la plus haute autorité électorale du pays.
Les événements d’aujourd’hui sont le point culminant des efforts déployés au cours du mois dernier et dénoncés par l’UE et d’autres partenaires internationaux. Ces dernières actions et déclarations du ministère public du Guatemala représentent une tentative de coup d’État, menée par des procureurs motivés par des considérations politiques. Elles constituent une violation de la constitution guatémaltèque, de l’État de droit, du processus électoral et des principes les plus élémentaires d’une démocratie, y compris le principe fondamental de la séparation des pouvoirs. Elles témoignent d’un mépris pour la volonté clairement exprimée par les citoyens guatémaltèques dans les urnes le 25 juin et le 20 août. Il convient de demander des comptes à ceux qui font obstacle à la transition démocratique.
Ces tentatives répétées de renverser le résultat des élections auront un impact très négatif sur les relations du Guatemala avec l’UE. L’UE a marqué son accord de principe et est prête à adopter un cadre permettant de prendre des mesures restrictives ciblées à l’encontre des responsables de ces actions. L’UE demande aux autorités guatémaltèques de défendre le processus électoral, l’ordre constitutionnel du pays, sa réputation internationale et l’État de droit en rejetant ces tentatives inacceptables d’annulation du résultat des élections.