Le Premier ministre de Trinité-et-Tobago, Keith Rowley, a appelé vendredi le gouvernement haïtien à fixer un calendrier pour la tenue d’élections libres.
M. Rowley, qui s’est rendu aux États-Unis en début de semaine à la tête d’une délégation pour évoquer la « situation catastrophique » en Haïti, a dénoncé le fait que ce pays des Caraïbes « n’a pas un seul représentant élu ».
Il a appelé les Etats-Unis à prendre le « leadership » dans la crise, tout en insistant sur le fait que Washington « ne peut pas se laver les mains d’Haïti ».
Haïti, qui traverse une crise politique et violente intense, fait partie de la Communauté des Caraïbes (Caricom), avec 15 autres nations, dont Trinité-et-Tobago, qui travaille sur une sorte de médiation entre les différents acteurs politiques haïtiens pour aider à organiser de nouvelles élections afin de mettre fin à la grave crise socio-économique, politique et sécuritaire que traverse le pays.
Jeudi, le département des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) a indiqué que la violence en Haïti a augmenté de 8 % entre octobre et décembre 2023, par rapport au trimestre précédent.
En dehors de la Haute Cour du Kenya qui a déclaré d’inconstitutionnel le déploiement de 1000 policiers en Haïti pour aider le gouvernement haïtien à combattre les gangs, l’administration Biden, se heurte, aujourd’hui, au scepticisme des dirigeants républicains du Congrès.
Les États-Unis se sont engagés à verser jusqu’à 200 millions de dollars pour financer la mission multinationale de soutien à la sécurité, qui devrait être dirigée par la police kenyane avec des contributions de la Jamaïque, des Bahamas et d’autres pays des Caraïbes et d’Afrique.
Sur ce montant, l’administration a déjà demandé au Congrès 17 millions de dollars. Mais seuls 10 millions de dollars ont été débloqués, selon des sources bien informées du Miami Herald.
Avec Miami Herald et Fusernews