Le 25 mars dernier, 7 des 10 membres restants du comité exécutif du Parti PLANSPA se sont réunis et ont voté en faveur de la destitution de la présidente du parti, Marie Yanick Lhérisson. Deux des 3 autres membres qui étaient empêchés, ont par la suite donné leur adhésion. Ce qui revient à dire que 9 des dix membres dudit comité se prononcent en faveur de la destitution de madame Lhérisson, affirme le vice-président du parti, Frantz Pierre.
Il affirme qu’à la mort du professeur Dieudonné Lhérisson, les membres du comité exécutif national avaient décidé de placer sa veuve à la tête de ce parti car ils croyaient que cette dernière pouvait continuer à œuvrer en faveur de son développement.
Mais on s’est trompé. Il n’y a eu aucune conférence de presse, ni de réunion du comité exécutif malgré les demandes formulées en ce sens par les autres membres du comité, affirme M. Pierre.
Il déplore aussi que madame Lhérisson ait pris ses décisions de manière unilatérale au mépris des autres membres du comité et de la charte du Parti PLANSPA.
Le vice-président rappelle que PLANSPA est le parti qui prend ses décisions de manière collégiale, donc avec l’accord de la majorité et c’est cette majorité qui a décidé, pour le bien du parti, décidé d’écarter madame Lhérisson de la présidente du comité exécutif national.
Pour sa part, Me Jean Denne Charles, le conseiller juridique, affirme que tant qu’une décision contraire n’aura pas été adoptée, Marie Yanick Mézile Lhérisson ne pourra pas représenter le parti, ni intervenir en son nom.
Il minimise la démarche de l’ex-ministre à la condition féminine qui a envoyé une correspondance au ministère de la justice pour l’informer de la mise sur pied d’un nouveau comité exécutif avec d’autres personnalités.
« Il n’y a pas eu de congrès, comment peut-on parler de nouveau comité » ? s’interroge l’homme de loi. Il a aussi banalisé la démarche de la veuve de Lhérisson qui a saisi la justice (le parquet de Port-au-Prince et le ministère de la justice) pour contester sa mise à l’écart et qui accuse les autres membres du comité d’usurpation de titre et d’association de malfaiteurs.
Il s’agit d’une démarche désespérée qui ne produira aucun résultat, a-t-il dit.
Pour sa part, l’ancien député de Maïssade, Romain Musset, qui est également membre du comité exécutif national se dit toutefois qu’ils sont prêts à dialoguer, soulignant que l’exemple de la démocratie doit venir des partis politiques.
La Rédaction