L’ex ambassadeur canadien en Haïti, Gilles Rivard dénonce le laxisme dans la gestion des prisons en Haïti.
L’ex ambassadeur du Canada accrédité en Haïti, Gilles Rivard, qualifie de dramatique l’escalade de violence qui prévaut actuellement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, ces derniers jours.
Réagissant sur les attaques perpétrées contre les deux plus grands centres carcéraux du pays, lors d’une interview à TVA Nouvelles, le diplomate confie que durant sa mission en Haïti, il avait constaté beaucoup de laxisme dans le fonctionnement des prisons.
En outre, il estime que les gardiens pénitentiaires n’avaient pas consentis de grands efforts pour tenter de résister face aux assauts des malfrats.
« Depuis le 29 février, des bandes criminelles de la capitale Port-au-Prince mènent des attaques coordonnées contre des postes de police, des prisons, des infrastructures critiques et des sites civils de la ville. Le 2 mars, des membres de gangs armés ont attaqué deux pénitenciers à Port-au-Prince et à Croix-des-Bouquets, libérant au moins 3 800 détenus » peut on lire dans une publication du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il y a eut beaucoup d’ébullition au niveau des prisons de Jacmel et Cabaret. Au moins 5 commissariats ont été attaqués et brulés, l’Académie Nationale de Police à Pernier a aussi été attaquée …
Le 4 mars, des hommes armés ont tenté de s’emparer du principal aéroport international de Port-au-Prince. Au moins quatre policiers et cinq civils ont été tués dans les violences depuis le 29 février, tandis que près de 15 000 personnes ont été déplacées.
Le chef de gang Jimmy Chérizier (également connu sous le nom de « Barbecue ») a revendiqué la responsabilité des attaques. Chérizier, qui dirige une alliance de gangs appelée « Famille et alliés du G9 », parle aujourd’hui au nom de « Viv Ansanm », l’Union des gangs du pays qui a décidé de mettre en échec Ariel Henry et la mission multinationale d’appui à la Sécurité.
Les États-Unis ont appelé à un mouvement « urgent » vers une transition politique en Haïti, alors que les gangs se déchaînent dans la capitale haïtienne et que les groupes d’opposition exigent la démission du Premier ministre Ariel Henry.
La rédaction